Alexandre Taillefer, un passionné d'art

Publié le 13/04/2013 à 00:00

Alexandre Taillefer, un passionné d'art

Publié le 13/04/2013 à 00:00

Par P.T.

Sur le mur de la salle de conférence de XPND, la nouvelle entreprise d'Alexandre Taillefer, se dresse un imposant dessin de la série Serial Killers, réalisé par l'artiste Marc Séguin. C'est l'une des quelque 250 oeuvres qui meublent l'univers visuel de cet entrepreneur en série qui a fait fortune en créant et en revendant des sociétés de l'industrie des médias et de l'informatique, comme Nurun et Hexacto.

La résidence de ce collectionneur serait un minimusée d'art contemporain orné de peintures, de sculptures, d'installations vidéo et de photographies acquises au fil des ans et de ses nombreuses visites dans des galeries ou des foires d'art. «L'art, la culture, c'est essentiel. Ça doit faire partie intégrante de la vie», dit Alexandre Taillefer, 40 ans, qui préside le conseil d'administration du Musée d'art contemporain de Montréal (MAC) depuis mai 2012.

Son intérêt pour l'art lui vient probablement de sa mère qui reproduisait des toiles de grands maîtres et les accrochait au mur de la maison familiale. Il a acheté sa première toile à 18 ans, quand «je me suis lassé des posters de Monet dans mon appartement d'étudiant».

Aujourd'hui, sa collection comprend des artistes, tant québécois, parmi lesquels Serge Lemoyne, Jérôme Fortin, Pascal Grandmaison ou Karine Giboulo, qu'internationaux. Il ne se voit pas pour autant mécène.

«C'est un terme pompeux. Et je ne fais pas de mécénat en achetant des oeuvres d'art, c'est un échange entre l'artiste et le collectionneur. Je n'acquiers que des oeuvres que j'aime et qui me font évoluer. Si je considère une oeuvre trop chère, par rapport à ce que ça vaut, je ne l'achète pas», précise-t-il.

N'empêche : son chapeau de collectionneur lui permet de soutenir financièrement un secteur considéré comme le parent pauvre de l'industrie culturelle, elle-même en déficit d'affection de la part des donateurs qui ont une nette préférence pour les organismes en santé, en éducation ou religieux.

Les organismes culturels reçoivent seulement 3 % des dons alloués au pays, note M. Taillefer, en précisant donner un pourcentage nettement supérieur de ses revenuss. Si ses dons vont principalement au MAC, à l'art visuel et à diverses organisations culturelles, il contribue aussi financièrement à des organismes d'autres secteurs.

«L'argent est une chose, mais le temps alloué au développement de ces organisations est encore plus important», dit M. Taillefer qui consacre en moyenne 20 heures par semaine à son rôle de président du conseil du MAC.

Alexandre Taillefer a présidé le conseil d'administration de l'Opéra de Montréal de 2006 à 2012, six années au cours desquelles il a contribué au redressement financier de cette institution. L'amoureux des arts préside actuellement le Comité conseil en art public de Montréal et est membre du comité de pilotage de Montréal Métropole Culturelle. Il siège aussi au conseil d'administration de C2-MTL.

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