Aider les PME à commercialiser leurs innovations

Publié le 19/10/2013 à 00:00, mis à jour le 17/10/2013 à 09:53

Aider les PME à commercialiser leurs innovations

Publié le 19/10/2013 à 00:00, mis à jour le 17/10/2013 à 09:53

Les PME ont «une place de choix» dans la nouvelle politique nationale de la recherche et de l'innovation, souligne le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.

«Au Québec, on est bons en recherche, on invente, on développe des choses, mais il y a une faiblesse au niveau de la commercialisation de ce que l'on crée», affirme Pierre Duchesne, en entretien avec Les Affaires.

La nouvelle politique du gouvernement, baptisée PNRI, prévoit des investissements totaux de 3,7 milliards de dollars sur cinq ans, dont 1 G$ pour favoriser l'entrepreneuriat scientifique et valoriser l'innovation industrielle.

«Les PME n'ont pas les moyens des grandes entreprises, qui sont capables d'avoir leur propre centre de recherche et de conclure des ententes avec de grands centres de recherche ou des universités», dit le ministre.

La création du Réseau recherche innovation Québec (RRIQ) vise justement à donner ces moyens aux PME en leur facilitant la vie. Ce nouveau réseau, doté d'un budget de 390 millions de dollars sur cinq ans, regroupera sous la même enseigne près de 120 organismes de «mobilisation des connaissances» de la province, dont les Centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT).

«On va fédérer ces organismes pour en faire un réseau, et surtout, une porte d'entrée, avec un seul bureau et une seule plateforme Internet», dit Pierre Duchesne.

À ce guichet unique, le gouvernement associera un nouvel outil, le Passeport innovation, un programme qui financera jusqu'à 50 % du coût d'un projet d'innovation d'une PME. De plus, ce passeport donne accès à des conseils en matière de développement et de recherche de débouchés, qui sont «prioritaires pour la PME», précise le ministre. Les entreprises devront être membres du RRIQ pour en profiter.

Québec s'inspire en partie de l'Allemagne

Pour créer le RRIQ, le gouvernement s'est inspiré du Fraunhofer-Gesellschaft, un institut allemand de recherche appliquée qui réalise entre autres des mandats de recherche pour les gouvernements ainsi que pour les entreprises allemandes et étrangères.

Cette approche existe déjà au Québec, mais il faut la développer et centraliser, croit Pierre Duchesne. «Il va falloir fédérer ça. Le Centre de recherche industriel du Québec réalise déjà des mandats de recherche. On va lui donner un rôle important.» Selon lui, les CCTT sont aussi des exemples en matière de recherche appliquée.

Pour aider les PME à innover, Québec crée aussi le programme Premier emploi en recherche (PER). Un outil qui financera pendant deux ans jusqu'à 50 % du salaire d'un jeune diplômé du cégep ou de l'université, et ce, pour un maximum de 20 000 $ par année. Le gouvernement conseillera aussi les PME lors de l'enregistrement de leur premier brevet.

Sept secteurs stratégiques

La grande entreprise n'est pas en reste. Par diverses initiatives, Québec soutiendra sept domaines stratégiques : l'aérospatiale, le bioalimentaire, les industries créatives, les soins de santé, les technologies de l'information et des communications, les énergies propres, et l'électrification des transports.

Pour l'essentiel, Québec veut stimuler les investissements des entreprises en R-D et accroître leur collaboration avec les différents organismes qui font de la recherche, dont les universités. À terme, Québec veut faire passer de 2,4 à 3 % la part des dépenses en R-D dans le PIB québécois. Un objectif que plusieurs pays développés se sont fixé.

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