« Les plus grandes sociétés offrent encore le meilleur rapport risque-rendement » Rory North, gestionnaire de portefeuilles, North Growth Management

Publié le 26/10/2013 à 00:00

« Les plus grandes sociétés offrent encore le meilleur rapport risque-rendement » Rory North, gestionnaire de portefeuilles, North Growth Management

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Plusieurs sociétés de technologie dans votre fonds semblent arrivées à maturité. Quel attrait ont-elles pour vous ?

Nous sommes avant tout des amateurs de croissance à prix raisonnable. Or, actuellement, plusieurs grandes sociétés de technologie sont encore bien peu chères par rapport à leurs perspectives de croissance à long terme. J'aime bien mieux payer moins de 11 fois les bénéfices de 2014 pour Intel (sans l'encaisse de 2,44 $ US par action), qui a un bon bilan, et dont les bénéfices et le dividende augmentent annuellement de 10 % et de 12 %, que de payer un multiple de 209 fois pour la croissance rapide de Netflix. En 1998-1999, c'était tout le contraire : les petites sociétés étaient les plus attrayantes.

Quel est le principal avantage de votre approche ?

Un cours bon marché pour une entreprise de qualité indique que les investisseurs ont peu d'attentes envers cette entreprise. Son titre est moins susceptible de chuter si ses résultats déçoivent. Or, si la société procure la croissance que nous attendons d'elle, nous profiterons de l'augmentation de ses bénéfices et d'une réévaluation à la hausse de son titre.

Avez-vous un exemple récent de votre démarche ?

Nous avons recyclé une partie de nos gains réalisés avec les grandes pharmaceutiques dans la biotech Gilead Sciences, que nous suivions depuis 2000 et qui était tombée en défaveur. Nous avons acheté ses actions lorsqu'elles se négociaient à 12 fois les bénéfices, et un bloc en janvier 2013. Son traitement Sofosbuvir contre l'hépatite est très prometteur. Le succès de son traitement du SIDA, qui en a fait la coqueluche de la Bourse il y a 10 ans, montre qu'elle sait transformer une molécule en une grande réussite commerciale. Son action et son ratio cours/bénéfice ont doublé depuis novembre 2012.

Pourquoi avoir investi dans Rite-Aid (NY, RAD, 5,38 $ US), le pharmacien dont Jean Coutu (Tor., PJC.A, 18,25 $) a vendu toutes ses actions ?

Nous avons acheté le titre en avril 2012, lorsque personne ne croyait à son redressement. Pourtant, chaque trimestre, les résultats d'exploitation de la société et les ventes des magasins rénovés s'améliorent. Rite-Aid a aussi profité de la chute des taux pour refinancer sa dette à plus long terme, et ainsi réglé sa crise de liquidités. Une plus petite part de ses bénéfices futurs ira donc aux détenteurs de ses obligations. Quand une entreprise passe de pertes à profits, le levier en Bourse peut être énorme. Les analystes ratent souvent ces retournements.

À la une

Ottawa forcera les banques à identifier clairement les remises sur le carbone

Il y a 33 minutes | La Presse Canadienne

Les premiers dépôts de remise en 2022 étaient étiquetés de manière très générique.

Technologistes médicaux: une pénurie silencieuse qui crée des retards dans le réseau

Il y a 17 minutes | La Presse Canadienne

Chaque année, 208 millions d’échantillons sont traités dans les laboratoires du réseau de la santé au Québec.

Les proches aidants, l’angle mort de l’équilibre travail-famille

Mis à jour à 08:03 | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. Les employeurs semblent mal comprendre leur réalité.