Le huard descend dans le sud !

Publié le 26/09/2011 à 11:03, mis à jour le 26/09/2011 à 11:26

Le huard descend dans le sud !

Publié le 26/09/2011 à 11:03, mis à jour le 26/09/2011 à 11:26

BLOGUE. Le dollar canadien vient de vivre une mauvaise semaine (-5%) plaçant sa valeur à son point le plus bas en douze mois (97,3 ¢) contre le billet vert alors que l’on ne parlait pourtant que des déboires européens et américains depuis quelques jours. Pour certains c’est difficile à comprendre, en particulier lorsque les analyses publiées depuis 2008 ne font généralement place qu’à « l’exception canadienne ». Mais cette exception est-elle toujours en place ?

L’économie canadienne avait probablement une longueur d’avance sur certains en entrant dans cette récession occidentale. Des finances publiques saines, un système bancaire plus sérieux et bien capitalisé, et des réserves de matières premières (réelles ou a exploiter) que plusieurs pays émergents voudraient bien avoir. Dans cette période d’incertitude économique, nous étions perçus comme un « moins mauvais » choix d’investissement occidental. Sinon il fallait se tourner vers l’Australie. Notre devise fut donc propulsée aussi haut que 1.06$ US au mois d’avril dernier (et en juillet aussi).

Cette longueur d’avance nous a permis de survivre sans notre principal client – les États-Unis – le temps que celui-ci reprenne du mieux. Mais voilà, ça fait maintenant trois ans que l’on essaye toute sorte de médications sur ce malade et celui-ci est incapable de reprendre un semblant de force. C’est en tout cas ce que son principal thérapeute, la Banque Fédérale américaine nous a appris la semaine dernière. Pas de reprise et pas de solutions. Alors, voici en quelques points où nous en sommes aujourd’hui :

• Un Japon qui peine à se remettre de son tremblement de terre du printemps,

• Une Europe qui n’en finit plus de se cogner sur les récifs grecs au lieu de contourner le problème,

• Des pays émergents qui veulent se refermer sur eux de peur que la contagion économique occidentale ne les emporte aussi,

• Un printemps arabe qui demeure plein d’incertitude,

• Une Chine qui n’est plus tout à fait émergente, mais pas encore assez forte pour poser des gestes politiques et économiques importants, au risque de faire déraper sa propre économie.

Pas étonnant donc que la confiance mondiale soit en recul depuis quelques mois et que les prévisions de croissance en fassent état, ce qui a fait chuter les prix des commodités de 20% depuis avril.

Et comme le Canada est un des deux seuls pays du G7 (avec le Japon) à avoir connu un recul de son PIB au deuxième trimestre, certains économistes considèrent que le Canada a perdu un peu de sa « superbe ». Ce recul de 9% de notre devise en quelques mois n’a donc rien d’étonnant. Et un recul additionnel de quelques cents d’ici la fin de l’année est dans les cartes, les prochains mois n’augurant rien de mieux. Pas étonnant donc que le huard décide de fuir l'hiver canadien.

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