BLOGUE. 2 + 2 = 4… 4 + 4 = 8… C’est drôle un 8, deux ronds un par dessus l’autre, on dirait un bonhomme de neige… La neige, ça me fait penser à Noël… J’espère que le Père Noël va m’apporter un camion comme celui de Félix… Il est chanceux, puis en plus sa mère fait des bons spaghettis… Tiens, j’ai faim!
— Non, madame Coutu, j’ai pas encore fini mon travail… Je suis en train de le faire, je réfléchissais, c’est tout!
Je vous ai fait faire le tour du propriétaire de ma tête d’enfant de 8 ans. J’étais en 3e année et je ne savais pas que j’avais un trouble déficitaire de l’attention. Mon professeur non plus ne le savait pas, on commençait à peine à parler d’enfants «hyperactifs». Pour mes profs, j’étais juste un «tannant»… Lorsque j’ai échoué l’année scolaire, on m’a envoyé faire une évaluation avec une psychologue qui a déterminé que j’étais un enfant tout-à-fait intelligent et que mes difficultés d’apprentissages étaient causées par mon inattention. J’ai alors dû apprendre, graduellement, des trucs et des astuces pour dompter mon cerveau suralimenté.
Le système scolaire de l’époque était bâti en fonction d’une certaine norme, un « One Size Fits All ». Suffisait d’être à l’extérieur de cette norme pour être marginalisé. Ne pensez pas que je m’apitoie ou me lamente; c’est grâce à mes difficultés scolaires que j’ai appris la persévérance. Persévérance académique d’abord, mais qui s’est traduite en persévérance entrepreneuriale.
Durant mes études universitaires en comptabilité, j’ai fait ma première demande de financement à 25 ans auprès d’un programme jeune entrepreneur du MDIEI pour fonder ce qui allait devenir iWeb. J’ai essuyé un premier refus, mais je suis retourné à la charge. « Si tu ne réussis pas la première fois, essaie, essaie encore… » J’avais bien appris la leçon!
Suite à une présentation passionnée de ma part, le MDIEI est revenu sur sa décision et m’a octroyé une subvention de 5 000 $. Ainsi est née Formatek, ma première compagnie.
Ce n’est que récemment que l’on adresse à l’intérieur du cadre scolaire les déficits d’attention et autres obstacles à l’apprentissage. Bien qu’il y ait eu une nette amélioration, il reste du chemin à faire. On propose encore aux jeunes un chemin assez linéaire et plutôt classique. Je suis d’avis que l’on doit faire plus de place à l’esprit d’entreprise dès le jeune âge. Après tout, notre économie future repose en grande partie sur la relève entrepreneuriale d’ici!
Je suis engagé auprès de la Fondation Trioomph, qui a comme objectif de stimuler le rêve et de promouvoir la réussite en valorisant le dépassement de soi et la persévérance chez les jeunes âgés de 13 à 20 ans. Vous connaissez peut être un jeune qui pourrait en profiter... Je vous invite à visiter leur site web pour plus d’information!
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À propos de ce blogue : Éric Chouinard est père de trois enfants, entrepreneur dans l'âme, président et cofondateur d’iWeb; un fournisseur d'infrastructure Cloud et d'hébergement Internet. Il a été nommé au prestigieux « Top 40 Under 40 » pour le Canada en 2010, pour ensuite être lauréat du prix performance Jeune Leader 2011 de l'UQAM. Vous pouvez le suivre sur Twitter @ericchouinard ou sur son blogue personnel www.ericchouinard.com
