Montréal inc.

Publié le 01/11/2009 à 00:00

Montréal inc.

Publié le 01/11/2009 à 00:00

Nous irons aux urnes le 1er novembre, et je ne sais toujours pas pour qui voter. Je ne trouve pas ce que je veux. Et ce n'est pas faute d'avoir cherché. J'ai épluché les programmes des partis politiques municipaux. J'ai animé une causerie où l'on recevait les quatre candidats. Je leur ai serré la main. Je les ai regardés dans les yeux. Je les ai écoutés attentivement. Et j'ai été déçue. Aucun de ces quatre chefs de parti n'a l'étoffe d'un grand dirigeant d'entreprise.

Or, je crois que Montréal doit devenir Montréal inc. "Inc." comme dans entreprise. Mieux encore, "inc." comme dans très grosse entreprise. Une entreprise dotée d'une vision, d'une mission et d'ambition, beaucoup d'ambition. Une entreprise qui vise la croissance, la satisfaction de ses clients, qui a soif de victoires. Et qui fait du bruit, qui prend de la place dans les médias... pour ses bons coups, évidemment.

Les quatre chefs des partis municipaux ont tous des qualités. Certains avancent des idées intéressantes. Ils ont même de la bonne volonté. Mais personne n'est fait de ce bois dans lequel on taille les PDG remarquables qui font la fierté de leur entreprise et la font rayonner.

Ce sont des politiciens, me direz-vous. Je le sais. Mais moi, je veux un homme - ou une femme - d'affaires à la tête de ma ville. Pas nécessairement quelqu'un qui a travaillé dans le monde des affaires, car je n'aurais qu'à voter pour madame O'Sullivan, puisque c'est une entrepreneure. Ce que je désire, c'est plutôt un maire qui gère Montréal comme une business. Un maire qui sait vendre, se vendre et vendre sa ville. Je veux qu'il accepte la concurrence, que l'idée de croiser le fer avec les autres villes du Québec, du Canada et du monde l'allume.

Gérer sa ville comme une business, c'est aussi gérer sa relation avec ses employés en tenant compte à la fois de leurs besoins et de leurs aspirations, et des impératifs financiers.

Et puis, c'est comprendre le sens du mot branding. Un maire qui a le sens des affaires sait qu'une ville est avant tout une marque. Une marque que l'on impose sur le marché en utilisant un message simple et clair, martelé jusqu'à devenir incontournable.

Vous trouvez que j'en demande trop ? Regardez du côté de Québec inc. et de Vancouver inc. Dans un cas comme dans l'autre, le maire Labeaume et le maire Robertson ont imposé le tempo business à leur ville. Lisez le reportage de notre correspondant Francis Plourde à la page 25. Ces deux maires ont chacun leur projet - une ville d'art et de technologie pour Québec et une ville verte pour Vancouver - et ils déploient ce qu'il faut pour que celui-ci se concrétise.

J'exagère, pensez-vous ? Une ville, c'est bien plus qu'une affaire de revenus et de dépenses. Le gouvernement remplit aussi un rôle social. Si on ne considérait que la rentabilité, certains services, pourtant essentiels, seraient abolis. Ce n'est pas ce que je souhaite. Ma ville, je veux qu'elle soit gérée comme une entreprise, certes. Mais une entreprise socialement responsable.

Si un nombre croissant de sociétés assument davantage leur responsabilité sociale, pourquoi une ville ne pourrait-elle pas devenir "corporativement responsable" ?

rédactrice en chef

diane.berard@transcontinental.ca

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