On s'en doutait, la valeur des oeuvres d'art des grands maîtres stagne quand la Bourse va mal. Toutefois, ce n'est pas tant la Bourse que les inégalités des revenus qui font grimper les prix dans ce secteur. En effet, des économistes ont examiné les rendements des oeuvres de 10 000 artistes renommés, vendus plus de deux fois chez Sotheby's et Christie's entre 1830 et 2007. Ce n'est qu'à la fin des années 1980 que les rendements de l'art ont commencé à monter en flèche. De 1985 à 1990, par exemple, le rendement des oeuvres de grande qualité a été de près de 23 % par an ! Il faut dire qu'en 1980, les patrons des 200 plus importantes entreprises américaines empochaient " seulement " 42 fois le salaire de l'employé moyen. Cette proportion est passée à 500 fois en 2000 ! Autrement dit, c'est parce que les Américains très riches sont devenus beaucoup plus riches qu'ils ont commencé à acheter de grandes oeuvres. Cependant, ils se désintéressent de l'art lorsque la Bourse pique du nez, puisque leur richesse et leur rémunération y sont liées. " Quand la Bourse baisse, les individus très riches perdent l'envie d'acheter des peintures de cinq millions de dollars ", constate William Goetzmann, un des auteurs de la recherche " Art and Money ".
L'art, une catégorie d'actif ?
Publié le 01/04/2010 à 00:00
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