Quelles sont les conséquences que l’on ne peut éviter ?
Quelle que soit la réaction des marchés boursiers après une potentielle poussée de fièvre des bons du Trésor américain, il y a des conséquences que l’on ne peut éviter :
• Les taux hypothécaires resteront élevés : Le principal passif de la plupart des Américains est leur prêt hypothécaire. Actuellement, le taux fixe moyen sur 30 ans atteint près de 7.2%, selon Freddie Mac.
• Les prêts étudiants pourraient devenir plus coûteux : Il existe également une corrélation entre les rendements des bons du Trésor et les prêts étudiants. Les études universitaires représentent la deuxième dépense la plus importante d'une vie, juste après l'achat d'un logement. Pour couvrir ce coût, plus de la moitié des familles empruntent.
Les étudiants de premier cycle qui contractent de nouveaux prêts fédéraux directs aux étudiants pour l'année universitaire 2023-24 paient maintenant plus de 5,50 % - contre 4,99 % pour l'année universitaire 2022-23 et 3,73 % pour 2021-22.
Le gouvernement fixe les taux annuels de ces prêts une fois par an, en se basant sur le rendement du Trésor à 10 ans. Si le rendement à 10 ans continue de progresser, les taux d'intérêt des prêts étudiants fédéraux pourraient augmenter à nouveau lorsqu'ils seront réinitialisés au printemps, ce qui coûterait encore plus cher aux étudiants emprunteurs en termes d'intérêts.
• Les prêts automobiles deviennent plus chers : Il existe également une corrélation étroite entre les rendements du Trésor et les prêts automobiles. Les taux sont les plus élevés depuis 16 ans. Aujourd'hui, de plus en plus de consommateurs sont confrontés à des mensualités qu'ils ne peuvent probablement pas se permettre.
Si d'autres types d'emprunts, notamment les cartes de crédit, les prêts aux petites entreprises et les lignes de crédit immobilier, sont principalement liés au taux des fonds fédéraux et augmentent ou diminuent en fonction des décisions de la Fed, on peut aussi imaginer aisément qu’ils ne baisseront pas de sitôt.
Affirmer que le passage des 5% du 10 ans américain va précipiter les indices vers le bas est une grossière erreur. En effet, l’histoire nous apprend que « l’on peut vivre avec des rendements élevés » sans que cela ne porte préjudice au S&P 500. Ce qu'il faut retenir, c'est que l'on ne peut pas se contenter d'examiner une variable isolément. Les données économiques et de marché doivent être replacées dans leur contexte.
Ce texte est tiré de l’infolettre quotidienne de John Plassard, gracieuseté de Mirabaud
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