Métro Montréal imprime sur du papier certifié FSC

Publié le 28/06/2011 à 17:09

Métro Montréal imprime sur du papier certifié FSC

Publié le 28/06/2011 à 17:09

Métro Montréal devient le premier journal en Amérique du Nord à garantir son impression sur du papier certifié par le Forest Stewardship Council (FSC).

Par l'entremise de sa politique environnementale développée en collaboration avec l'organisme de conservation à but non lucratif Canopée, Métro s'engage ainsi à ne pas s'approvisionner en papier contenant des fibres issues de forêts intactes et menacées.

Le système international de certification des forêts et des produits forestiers FSC [http://www.fsccanada.org/francais.htm], qui a l’appuie de WWF Canada, Greenpeace et de la Fondation David Suzuki, garantit en effet que les produits du bois ou de papier achetés ou vendus proviennent de forêts en santé et de communautés vigoureuses.

En plus de réduire son empreinte carbone et d’appuyer des initiatives de conservation telle que l'Entente sur la forêt boréale canadienne, le quotidien entend également stimuler l'initiative au sein de l'industrie du journal.

«En tant qu’éditeur et grand consommateur de papier, on a le pouvoir de changer les choses. On a donc décidé d’aller vers la norme FSC, de même que de réduire la taille de notre journal, pour faire preuve de leadership et essayer de changer les habitudes de consommation du papier au Québec», déclare Daniel Barbeau, éditeur du journal Métro.

«Notre vraie action, c’est vraiment d’être passé au FSC et de faire pression sur les papetières et sur les gouvernements, autant que possible, pour qu’on ait du papier qui provient d’ici et possédant un contenu recyclé le plus élevé possible», ajoute l’éditeur.

Ce dernier explique que ses efforts en vue d’utiliser un papier plus écologique ont débuté il y a quatre ans, alors qu’il cherchait à obtenir un papier à haute teneur en fibres recyclées. «Je me suis fait dire il y a quatre ans par des papetières qu’il n’y avait pas de demande pour du papier recyclé. Je leur ai dit, «nous, on vous le demande». Mais il n’y a pas eu de suivi», raconte M. Barbeau, qui déplore le fait qu’actuellement, à moins de s’approvisionner dans le sud de l’Ontario, tout ce qu’il y a de disponible sur le marché québécois est un papier journal contenant 40 % de fibres recyclées post-consommation.

«Ce qu’on aimerait, c’est avoir du papier fait au Québec et à contenu 100 % post-consommation. C’est peut-être un rêve, mais on se dit qu’on peut montrer le chemin, essayer d’avoir un leadership en ce sens afin que les autres suivent.»

Josée Breton, porte-parole Québec chez Canopée, explique que d’autres journaux et magazines peuvent contenir de la fibre de papier certifiée FSC, mais que Métro Montréal est le premier en Amérique du Nord à le garantir, car il a obtenu l’approbation de sa chaine de traçabilité par FSC Canada.

«Pour pouvoir dire que l’on est certifié FSC, il faut que la chaine de traçabilité soit respectée, de la source d’approvisionnement jusqu’aux consommateurs, et donc jusqu’au journal», précise Mme Breton. «Donc quand le lecteur reçoit le journal Métro, il voit le logo et est ainsi assuré que les fibres qui ont été utilisées pour fabriquer le papier proviennent de sources responsables.»

L’organisme à but non lucratif a jusqu’à maintenant élaboré des politiques environnementales avec plus de 650 entités indépendantes afin qu’elles s’engagent à améliorer leur type d’approvisionnement en papier d’une part, et à appuyer des initiatives de conservation et de protection de la forêt d’autre part.

«On espère que Métro servira de modèle pour les autres journaux qui désireront améliorer leur impact sur l’environnement et sur les forêts», conclut Josée Breton.

 

 

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?