L'endettement de Cogeco est trop élevé pour que l'entreprise poursuive sa stratégie de croissance par acquisitions, soutient le président et chef de la direction de l'entreprise, Louis Audet.

En marge de l'assemblée annuelle des actionnaires de l'entreprise tenue à Montréal, M. Audet a fait le point sur l'intégration de l'entreprise de câblodistribution américaine Atlantic Broadband et de l'exploitant de centres de données Peer 1. Il a confirmé que le processus était terminé, mais que l'entreprise ne souhaitait pas poursuivre les acquisitions dans ces secteurs avant le mois d'août 2015.

«Il s’agissait de transactions très importantes. Ça fait moins d’un an que les acquisitions ont été finalisées. Nous nous sommes engagés à maintenir des ratios d’endettement en décroissance. Au 31 août 2013, le ratio d’endettement était de 3,5 fois notre bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), et nous souhaitons réduire ce ratio à 3 fois d’ici le 31 août 2015. Tant que nous n’aurons pas atteint cette cible, il n’est pas question de réaliser des acquisitions importantes», a déclaré M. Audet, ajoutant que Cogeco se concentrait actuellement à générer les meilleurs résultats possible avec les entreprises dans son giron.

Deux sources de croissance

Louis Audet ajoute que la croissance de Cogeco passera par la percée de la société dans les services de câblodistribution auprès de clients industriels, alors qu’auparavant, elle se concentrait sur ses clients résidentiels. L’autre source de croissance viendra de la hausse de la demande de services de transport et d’hébergement de données, de même que pour les infrastructures de commerce électronique.

«En câblodistribution, la croissance de notre BAIIA est de 4,5% à 5% par année, comparativement à plus de 15% pour nos activités dans les centres de données. Bien sûr, notre secteur des centres de données est plus petit, mais il progresse plus rapidement», dit M. Audet.

Le dirigeant souligne également la bonne tenue des activités radiophoniques du groupe, où la croissance du BAIIA est selon lui de 6% à 7% par année.

Satisfait du cadre entourant la transaction Bell-Astral

Louis Audet dit bien vivre avec les règles mises en place par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour encadrer la fusion des entreprises Bell et Astral : «Nous vivons très bien avec ce nouveau cadre qui assure que les produits sont disponibles pour tous les distributeurs à des conditions justes», dit-il.

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