Une école réservée aux chefs d'entreprise

Publié le 25/03/2010 à 00:00, mis à jour le 13/02/2011 à 22:18

Une école réservée aux chefs d'entreprise

Publié le 25/03/2010 à 00:00, mis à jour le 13/02/2011 à 22:18

Par Alain Duhamel

Marc Dutil, initiateur de l'École d'entrepreneurship de la Beauce. Photo: Les Affaires

Haut lieu de la culture entrepreneuriale, la Beauce inaugurera en septembre prochain la première école québécoise des chefs d'entreprise, à Saint-Georges.

L'École d'entrepreneurship de la Beauce, l'EEB, est une initiative de Marc Dutil, président et chef de l'exploitation du groupe Canam, un fabricant de structures d'acier.

Entre la conception et la réalisation de cette idée, l'industriel beauceron a entraîné avec lui toute sa région, récoltant en quelques mois plus de 1,3 million de dollars. Marc Dutil, 45 ans, explique pourquoi il tenait tant à ce projet.

Les Affaires - Comment vous est venue l'idée de créer une école de l'entrepreneuriat ?

Marc Dutil - L'idée a germé lorsque Pierre Bégin, André Roy et Jacques Lussier m'ont demandé de présider à une campagne de financement du Centre universitaire des Appalaches, un organisme qui facilite l'accès aux ressources universitaires en Beauce. J'ai suggéré que certaines de ces ressources soient vouées à l'entrepreneuriat. La Beauce peut affirmer qu'elle a une culture entrepreneuriale qui lui est propre et dont elle peut faire bénéficier l'ensemble des régions.

L.A. - Il existe déjà plusieurs établissements de formation en commerce et en gestion. Pourquoi en créer un autre ?

M.D. - Il semble y avoir une lacune dans le système d'éducation lorsque c'est l'entrepreneur lui-même, et non les cadres, qui cherche à développer son savoir-faire, son réseau et son entreprise.

L.A. - Quelle sera la valeur ajoutée de cette école ?

M.D. - La feuille de route des entrepreneurs est pleine de détours, d'écueils et d'apprentissages. L'École d'entrepreneurship de la Beauce verra donc à structurer ces savoir-faire et à les transmettre à une nouvelle génération d'entrepreneurs de manière dynamique, innovante et efficace. La présence régulière d'entrepreneurs d'expérience auprès des participants assurera le transfert direct des connaissances.

L.A. - Ailleurs, un tel projet aurait porté le nom de son fondateur. Pourquoi avez-vous choisi de ne pas associer le vôtre à cette initiative ?

M.D. - C'est la collectivité qui est entrepreneuriale, pas seulement l'individu. Les valeurs de l'entrepreneur, son audace, son réseau d'entraide, ne sont pas des caractéristiques innées, mais des produits de son entourage. La Beauce est entrepreneuriale, et sa façon d'être peut aider tout le Québec. Je crois que le projet a reçu de notre conseil d'administration le nom le plus approprié.

dossiers@transcontinental.ca

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