Cinq ­PDG québécois de ­start-up avec qui réseauter dans la ­Silicon ­Valley


Édition du 10 Mars 2018

Cinq ­PDG québécois de ­start-up avec qui réseauter dans la ­Silicon ­Valley


Édition du 10 Mars 2018

Par Denis Lalonde

Francis Davidson
Sonder

Après avoir cofondé Sonder à Montréal avec son partenaire Lukas Pellan, Francis Davidson, 25 ans, a choisi de s'exiler dans la Silicon Valley pour gérer la croissance de l'entreprise. Alors nommée Flatbook, la société a obtenu en 2016 un financement de série A de 10 M $ pour étendre ses activités dans de nouvelles villes, puis un de série B de 32 M $ en 2017. Le modèle d'affaires de Sonder est de louer des immeubles d'appartements et de gérer les sous-locations pour combler divers besoins d'hébergement à court terme.

M. Davidson dit caresser l'objectif ultime d'avoir autant d'appartements à offrir que la chaîne Marriott compte de chambres d'hôtels dans le monde. Dans un communiqué publié à la mi-février à propos de ses résultats du quatrième trimestre, Marriott indiquait compter sur un réseau de 1,25 million de chambres dans le monde. «Atteindre cet objectif nous demandera beaucoup de travail!», dit le dirigeant.

Éric Aubertin
Yadle

Éric Aubertin, 50 ans, a été à l'origine de nombreuses entreprises, dont la plateforme de collecte de fonds en ligne eFundRaising, fondée dans les années 1990 avec Eric Boyko (aujourd'hui PDG de Stingray Digital). « En 2000, nous avons vendu la société à ZapMe, une entreprise californienne, pour un montant de 27 M$. J'ai alors déménagé dans la Silicon Valley pour faciliter l'intégration », explique-t-il.

Puis, peu après les attentats du 11 septembre 2001, ZapMe a revendu eFundRaising à l'éditeur Reader's Digest. À ce moment, l'entrepreneur a fait le choix de revenir à Montréal. Il créera peu après OneBigPlanet, un aggrégateur d'offres provenant de sites de ventes groupées, comme Groupon ou LivingSocial. Il fonde ensuite Zippler, un Facebook géolocalisé qu'il vend 2 M$.

« David Lundberg, un ami avec qui je jouais au hockey en Californie, a vu que je n'étais plus impliqué dans Zippler, relate M. Aubertin. Il m'a téléphoné en me disant qu'il avait une idée incroyable et m'a demandé d'aller le visiter à San Francisco. Quinze minutes après mon arrivée, on avait un accord et on a démarré Yadle. »

Les deux cofondateurs choisissent toutefois de rester dans leur patelin respectif pour démarrer la société, une situation qui durera de 2013 à 2016. « En août 2016, j'ai déménagé ma famille et vendu ma maison à Montréal pour revenir dans la Silicon Valley. Mon objectif était de démarrer nos activités au Québec et de déménager quand Yadle allait atteindre un bon rythme de croissance, tout en conservant un bureau à Montréal », explique-t-il.

Car si San Francisco reste un endroit sans égal pour trouver des candidats de haut niveau pour piloter une stratégie de croissance ou pour trouver des investissements en capital de risque, Montréal se distingue, à son avis, par sa créativité et son bassin de chercheurs en intelligence artificielle.

George Favvas
Circle Medical

George Favvas, 41 ans, a cofondé Rewardli à Montréal avant de migrer dans la Silicon Valley. Il est arrivé en Californie en 2011 avec son associé Jean-Sébastien Boulanger, peu après la création de l'entreprise, plus tard rebaptisée PerkHub. « Nous avions obtenu un financement des fonds Real Ventures et 500 Startups. Nous avons fait partie de la première cohorte de l'incubateur de 500 Startups en Californie. Au départ, on voulait vivre en Californie trois mois, mais nous sommes restés. » PerkHub est une plateforme en ligne qui permet aux entreprises d'offrir des réductions chez des tiers à leurs employés.

En 2015, les deux Québécois et Brent Larue créent Circle Medical, une autre start-up qui offre divers soins de santé aux entreprises qui sont trop petites pour justifier un investissement dans une clinique sur place.

Elazar Gabay
KosherBox et Gabay & Co.

Elazar Gabay, 36 ans, est PDG de KosherBox, une entreprise qui conçoit et livre des repas prêt-à-manger cashers. Issu d'une famille d'immigrants marocains juifs francophones, M. Gabay est parti pour la Silicon Valley en 2015. Il dirige aussi sa boîte de consultation Gabay & co. S'il est entrepreneur, sa passion est avant tout le marketing et la monétisation, lui qui a notamment travaillé chez Bell, Mon Mannequin Virtuel, H&M, Phéromone, Le Site, Wajam et Anchor Free. C'est une offre d'emploi chez Anchor Free qui a convaincu M. Gabay de déménager à Palo Alto, en banlieue de San Francisco. L'entreprise offre une solution de réseaux privés virtuels (VPN) et des connexions plus sécuritaires au Web.

Greg Isenberg
Islands

Greg Isenberg, 29 ans, a choisi de déménager dans la baie de San Francisco en 2013 quand sa start-up 5by a été achetée par StumbleUpon pour un montant non dévoilé. Fondée en 2012, 5by offre des services de curation de vidéos selon les intérêts des utilisateurs.

« Je suis parti avec l'équipe de 5by pour San Francisco après la transaction. Puis, en 2016, j'ai fondé Islands pour regrouper les communautés étudiantes par des événements et des activités », explique M. Isenberg, qui voit sa société comme un Slack des campus universitaires.

« Quand on parle de groupes sur les réseaux sociaux, il y a Slack, qui vaut 10 G $ US, pour les entreprises, et Discord, qui cible les amateurs de jeux vidéo, qui a obtenu en 2017 un financement de 50 M $ US à une évaluation d'environ 750 M $ US. Nous voulons reproduire ces succès dans le marché de l'éducation », précise l'entrepreneur. Il veut étendre progressivement son application à tous les campus nord-américains, comme l'avait fait Facebook à ses débuts. L'entreprise souhaite atteindre le cap des 100 campus universitaires d'ici septembre et vise un taux de pénétration de 50 % à chaque endroit.

[Photo: 123RF]



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