(Photo: Bloomberg)
Une cour ontarienne a donné son feu vert mercredi à l'entente qui verra le géant des télécommunications Rogers Communications acquérir le fournisseur de services sans fil Mobilicity.
Rogers (TOR:RCI.B) vendra aussi du spectre à Wind Mobile, qui s'est distingué comme un des principaux rivaux des trois plus grandes sociétés de télécommunications canadiennes.
Selon Rogers, Industrie Canada a aussi approuvé son offre d'achat pour Mobilicity. Pour aller de l'avant, la transaction devra également obtenir le feu vert du Bureau de la concurrence.
«La transaction avec Rogers présente le meilleur résultat possible pour les clients, les concessionnaires et les employés de Mobilicity», a affirmé dans un communiqué le président de Mobilicity, Anthony Booth.
«Rogers veille à la certitude de service des clients de Mobilicity et offre un vaste réseau, une couverture à l'échelle nationale et des produits et services de haute qualité. En outre, les employés de Mobilicity auront l'occasion de travailler pour Rogers, une entreprise canadienne remarquable.»
Selon des documents déposés devant la cour, la valeur totale de l'offre pour Mobilicity est de 465 millions $, mais Rogers a indiqué dans un communiqué que le prix d'achat était de 440 millions $.
Par ailleurs, Rogers a ajouté qu'elle allongerait 100 millions $ à Shaw, en plus de paiements déjà effectués, pour compléter l'acquisition, annoncée précédemment, de spectre que le câblodistributeur de Calgary n'a pas utilisé pour des activités sans fil.
Le chef de la direction de Rogers, Guy Laurence, a estimé que son entreprise avait ainsi «mis la main sur le spectre dont nous avions besoin» après avoir travaillé avec le gouvernement pour exploiter «ces précieuses ressources inutilisées».
Mobilicity est active dans cinq marchés urbains, soit ceux d'Ottawa, de Toronto, de Calgary, d'Edmonton et de Vancouver.
Wind Mobile est aussi présente dans ces villes et compte environ 800 000 clients actuellement, soit environ le dixième de la base de consommateurs de n'importe lequel des trois géants du secteur - Rogers, Telus (TOR:T) et Bell (TOR:BCE).
Un porte-parole de Telus a indiqué mercredi que l'entreprise ne ferait aucun commentaire sur les annonces.
Le gouvernement fédéral a déjà empêché Telus de faire une transaction sous prétexte que les trois grands groupes nationaux de télécommunications ne pouvaient pas acquérir du spectre qui avait été mis de côté pour les nouveaux joueurs du secteur, incluant Mobilicity.
Une déclaration sous serment de William Aziz, qui avait supervisé la restructuration de Mobilicity depuis avril 2013, a laissé entendre que selon sa compréhension du dossier, «Industrie Canada n'a plus les même inquiétudes que par le passé au sujet de la 'concentration excessive du spectre' aux mains de certains fournisseurs de services sans fil au Canada».
Selon l'affidavit déposé par M. Aziz auprès de la cour, les administrateurs du holding qui détient Mobilicity ont négocié avec des concurrents pendant environ deux semaines avant de décider mardi d'accepter l'offre de Rogers.
Rogers a indiqué mercredi que le prix d'achat de 440 millions $ serait contrebalancé en partie par l'acquisition de certaines pertes fiscales d'une valeur d'environ 175 millions $.
L'action de Rogers prenait mercredi midi 98 cents, soit 2,3%, pour s'échanger à 43,57 $ à la Bourse de Toronto.
