Un entrepreneur australien affirme être l'inventeur du Bitcoin

Publié le 02/05/2016 à 16:31

Un entrepreneur australien affirme être l'inventeur du Bitcoin

Publié le 02/05/2016 à 16:31

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

L'entrepreneur australien Craig Wright a affirmé lundi à des médias être le créateur de la monnaie numérique Bitcoin, mettant vraisemblablement fin à des années de mystère sans toutefois répondre à toutes les questions qui se posent. 

Craig Wright a fourni à la BBC, à The Economist et au magazine GQ des pièces connues comme étant seulement détenues par le créateur du bitcoin pour prouver qu'il en était bien l'inventeur. 

«Ce sont les lots utilisés pour envoyer 10 bitcoins à Hal Finney en janvier (2009) au moment de la première transaction en Bitcoins», a-t-il déclaré pendant sa démonstration.

Il a ajouté qu'Hal Finney, un cryptographe réputé, était l'un des ingénieurs qui a contribué à créer le Bitcoin. 

«Je suis celui qui en était principalement à l'origine mais d'autres m'ont aidé», a déclaré cet entrepreneur australien âgé de 45 ans et né à Brisbane qui a publié sur son blog (http://www.drcraigwright.net/jean-paul-sartre-signing-significance/) des informations afin que l'on puisse vérifier qu'il est bien Satoshi Nakamoto, le pseudonyme associé au créateur de la monnaie numérique.

Au cours d'une rencontre avec la BBC, Craig Steven Wright a signé numériquement des messages en utilisant des clés cryptographiques créées pendant les premiers jours de la mise au point de cette monnaie numérique. 

Les médias traquaient depuis plusieurs années le ou les mystérieux informaticiens qui, derrière ce pseudonyme, ont conçu en 2009 le logiciel à l'origine du Bitcoin.

«Je veux juste qu'on me laisse tranquille» 

Jon Matonis, un économiste et l'un des directeurs-fondateurs de la fondation Bitcoin, s'est dit convaincu: «J'ai eu l'occasion d'examiner les données en fonction de trois critères: cryptographique, social et technique», a-t-il dit à la BBC.

«J'ai la ferme conviction que Craig Wright remplit les trois» critères, a-t-il ajouté. 

The Economist se montrait quant à lui plus sceptique que les deux autres médias sur l'irréfutabilité des preuves apportées par l'entrepreneur.

«Notre conclusion est que M. Wright pourrait bien être M. Nakamoto, mais des questions importantes demeurent», affirmait l'hebdomadaire économique. «De fait, il pourrait bien ne jamais être possible d'établir, au-delà du doute raisonnable, qui a véritablement créé le Bitcoin», ajoutait-il. 

Plusieurs forums, notamment Reddit, ou publications en ligne spécialisées dans les nouvelles technologies s'interrogeaient sur les motivations de cette annonce et le moment choisi, appelant à ce que des preuves supplémentaires soient apportées. 

Craig Wright, qui se présente comme un expert en cyber-sécurité, a précisé s'être senti contraint de révéler son identité pour préserver ses proches qui sont poursuivis par des journalistes depuis que le magazine américain Wired et le blog Gizmodo ont avancé en décembre 2015 que l'entrepreneur australien était l'un des possibles créateurs du Bitcoin.

«Cela ne m'affecte pas seulement moi ou mon travail mais aussi ma famille, mes employés et tout le reste», a-t-il dit à The Economist.

Refusant «argent», «gloire» ou «adoration», il a dit à la BBC vouloir «juste qu'on me laisse tranquille».

«Je ne peux pas laisser la désinformation qui a été diffusée affecter l'avenir de Bitcoin», a-t-il également fait valoir dans un communiqué de presse, affirmant vouloir «aider les gens à comprendre à quel point tout cela peut être puissant».

«Je crois profondément que Bitcoin et Blockchain (une technologie associée NDLR) peuvent rendre le monde meilleur», a-t-il ajouté. 

«Nakamoto», une référence à un philosophe japonais

L'Australien a expliqué à The Economist avoir choisi le pseudonyme de Nakamoto en référence à un philosophe japonais du XVIIe siècle, Tominaga Nakamoto, très critique de la pensée normative de l'époque et défenseur du libre-échange. 

Contrairement aux devises physiques telles que l'euro et le dollar, les bitcoins ne sont régis par aucune banque centrale, mais générés par des milliers d'ordinateurs dans le monde (un processus baptisé «minage»). 

Selon la BBC, il y a actuellement près de 15,5 millions de bitcoins en circulation, sachant qu'un bitcoin vaut environ 449 dollars (390 euros).

Ils peuvent être échangés contre des services, des marchandises ou même d'autres devises, du moment que l'autre partie impliquée dans la transaction en accepte le principe.

Instrument de tous les trafics illégaux, selon ses détracteurs, du fait de l'anonymat des paiements, le bitcoin est, dans sa forme actuelle, vulnérable au vol ou à toute autre opération frauduleuse, et de nombreux pays songent à en encadrer l'usage.

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