Stingray Digital veut grossir son offre en 4K

Publié le 16/06/2016 à 17:32

Stingray Digital veut grossir son offre en 4K

Publié le 16/06/2016 à 17:32

Par Denis Lalonde

Éric Boyko. (Photo: LesAffaires.com)

Avec La Presse Canadienne

L'acquisition de Festival 4K, une entreprise des Pays-Bas, marque un pas dans la croissance de l'offre de contenus en ultra haute définition pour Stingray Digital (Tor., RAY.B).

«Année après année, nous voulons réaliser quatre acquisitions qui vont faire augmenter notre bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 5 millions $», explique le président et chef de la direction de Stingray, Éric Boyko, en entrevue.

Ce dernier ajoute que l'acquisition de la chaîne télé Festival 4K, pour un prix de 3 millions $CA, contribuera positivement au BAIIA de Stingray à hauteur de 1 million d'euros (soit environ 1,46 million $CA) par exercice.

Le vice-président principal du marketing et des communications de Stingray, Mathieu Péloquin, soutient que l'on assistera sous peu à la vague des téléviseurs 4K, un peu comme avec la haute définition (HD) il y a quelques années. «Le marché est très fragmenté en ce moment. Il y a très peu de chaînes comme celle que nous venons d'acquérir», dit-il.

La particularité des contenus 4K est que leur résolution est quatre fois supérieure à celle de la HD, d'où son nom.

Stingray a amorcé la diffusion de contenus en 4K en septembre 2015 avec l'arrivée de la chaîne Stingray Ambiance.

«Festival 4K est le plus important diffuseur de contenu en format 4K Ultra-HD rejoignant une clientèle internationale. Sa programmation comprend des centaines d’heures de prestations et d’événements captés en direct. La chaîne est distribuée par plusieurs grands câblo-opérateurs, dont VOO en Belgique, Free en France et Vodafone en Espagne», souligne la direction de Stingray.

Une entreprise de plus en plus internationale

De l'aveu d'Éric Boyko, la croissance de Stingray passera de plus en plus par l'international. «Il y a deux ans, 22% de nos ventes venaient de l'extérieur du Canada, comparativement à 48% au 4e trimestre de notre exercice 2016 (terminé le 31 mars). Notre objectif est d'arriver d'ici 3 à 5 ans avec 75% de nos revenus provenant de l'extérieur du Canada», dit-il.

Le dirigeant dit s'inspirer de Couche-Tard (Tor., ATD.B), WSP (Tor., WSP) et CGI (Tor., GIB.A), dont la croissance des dernières années est passée par l'international. «C'est difficile de croître de 15 à 20% par année en restant uniquement au Québec, avec une économie qui progresse d'environ 2% annuellement», illustre-t-il.

Le secteur résidentiel d'abord

La direction de Stingray estime aussi que sa croissance passera par son offre de chaînes destinées au marché résidentiel, tant dans les Amériques qu'en Europe, en Asie et en Afrique. «C'est notre principal secteur de croissance, qui constitue 75% de nos ventes. Nous pouvons réaliser beaucoup d'acquisitions dans ce milieu et réaliser de bonnes économies d'échelle. Le marché commercial (centres commerciaux, ascenseurs et commerces) va continuer de progresser, dans une proportion de 25% de nos revenus», précise M. Boyko. 

Quant à sa performance au quatrième trimestre, Stingray a surpassé les attentes des analystes en affichant une croissance de ses profits et revenus.

Inscrite en Bourse depuis le 3 juin 2015, l'entreprise a réalisé un bénéfice net de 3,2 millions $, ou six cents par action, en progression de 69 pour cent par rapport à la même période l'an dernier.

En excluant les éléments non récurrents, Stingray a dégagé un profit ajusté de 7,1 millions $, ou 14 cents par action, en hausse de 35,6 pour cent comparativement à il y a un an.

Pour leur part les recettes, stimulées notamment par les quatre acquisitions réalisées au cours du dernier exercice, se sont établies à 25,6 millions $ au trimestre terminé le 31 mars dernier, en hausse de 30 pour cent.

Les produits récurrents ont été de 21,9 millions $, en hausse de 27,6 pour cent par rapport au quatrième trimestre de l'exercice 2015.

Cette performance trimestrielle a dépassé les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit ajusté par action de 11 cents ainsi qu'un chiffre d'affaires de 23,8 millions $.

Une poursuite aux États-Unis

La poursuite récemment déposée contre Groupe Stingray Digital par son concurrent américain Music Choice n'est pas venue ternir la première année en Bourse du fournisseur québécois de services musicaux.

«Nos clients américains qui ont vu cela estiment qu'il s'agit d'un geste de désespoir de la part de Music Choice», a expliqué M. Boyko.

La semaine dernière, Music Choice, qui se présente comme étant un partenariat formé notamment par des filiales de Microsoft, Sony, Time Warner Cable et Comcast, a déposé une poursuite contre Stingray auprès d'un tribunal régional américain du district Est du Texas en l'accusant de violer quatre de ses brevets.

Dans le document de 50 pages, l'entreprise américaine affirme que Stingray se serait approprié certaines technologies après avoir obtenu des informations privilégiées en 2013, alors que la société montréalaise envisageait de mettre la main sur Music Choice.

«Aux États-Unis, en plus de AT&T en 2014, nous avons maintenant comme partenaire Comcast, le plus gros client de notre concurrent», a souligné M. Boyko, qui affirme que la poursuite est sans fondement.

Le titre de Stingray Digital a terminé la journée sur une baisse de 0,26$, ou de 3,6% à 6,96$ à la Bourse de Toronto. Le titre avait été lancé en Bourse à 6,25$ par action.

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