René Vézina : BCE est toujours sur ses pattes

Publié le 27/11/2008 à 00:00

René Vézina : BCE est toujours sur ses pattes

Publié le 27/11/2008 à 00:00

BCE a perdu le tiers de sa capitalisation boursière, hier, quand une ultime opinion émise par KPMG a offert à Teacher's, et au syndicat bancaire (mal en point) qui l'accompagnait, la porte de sortie idéale pour s'esquiver. Fini, le rachat de l'entreprise par ce gigantesque effet de levier que représentait un endettement supplémentaire de 32 milliards $ pour BCE. Je t'achète, mais c'est toi qui paies la note !

Au dernier décompte, Teacher's perd quand même au change 700 millions $, puisque la caisse de retraite ontarienne demeurait le plus gros actionnaire de BCE avec 6 % des actions. La Caisse de dépôt ? 10 fois moins, à moins que les rumeurs d'achats récents dont parle Paul Dontigny soient fondées. Mais les rumeurs...

Reste que BCE joue un rôle capital au Québec. Tous chiffres confondus, c'est le quatrième employeur non gouvernemental, derrière Desjardins, Hydro et Weston. Plus de 17 000 personnes en tiraient un chèque de paie l'an passé. Le nombre, il est vrai, n'a cessé de décroître : mais BCE achète auprès d'une galaxie de fournisseurs, aussi bien Exfo que Cossette, et son impact est considérable.

Après avoir symbolisé l'excellence en affaires, l'entreprise s'est tiré dans le pied à répétition avec des problèmes récurrents de service à la clientèle, des stratégies confuses et mal appliquées, et une torpeur qui a permis à de lointains concurrents de lui faire la vie dure. Avec Vidéotron qui s'apprête à ériger son propre réseau dans le sans fil, ça va chauffer tout à l'heure.

Mais on ne dure pas 128 ans en affaires sans avoir quelques atouts. Il est possible de réagir. Sauf que la tâche est colossale (voir à ce sujet l'excellent texte du collègue Jérôme Plantevin sur les défis qui se posent à Bell).

La claque d'hier fait mal, surtout aux actionnaires, mais BCE est toujours debout. Il va maintenant lui falloir trouver le moyen d'avancer malgré la tempête.

RÉAGIR À CE BLOGUE


À la une

Gain en capital ou être né pour un petit pain

«L’augmentation de la tranche imposable sur le gain en capital imposée par Ottawa et Québec est une mauvaise idée.»

Gain en capital: ne paniquez pas!

Édition du 10 Avril 2024 | Charles Poulin

IL ÉTAIT UNE FOIS... VOS FINANCES. Faut-il agir rapidement pour éviter une facture d'impôt plus salée?

Budget fédéral 2024: Ottawa pige 19,4G$ dans les poches des ultrariches et des entreprises

16/04/2024 | Denis Lalonde

BUDGET FÉDÉRAL 2024. La mesure devrait servir à éponger le déficit de 39,8 G$ prévu pour 2024-2025.