Red Barrels poursuit sa route dans le monde du jeu d'horreur

Publié le 25/05/2018 à 14:39

Red Barrels poursuit sa route dans le monde du jeu d'horreur

Publié le 25/05/2018 à 14:39

Par Denis Lalonde

Une image du jeu Outlast 2. (Photo: Red Barrels)

Le studio de jeu vidéo Red Barrels poursuit sa route dans le monde de l'horreur et est actuellement en phase de prototypage pour la conception d'un troisième jeu. 

Outlast 2, plus récent titre du studio lancé en avril 2017, a fait son apparition en mars dernier sur la console familiale Switch, de Nintendo, alors que le premier jeu de la franchise avait fait de même en février.

Le co-président de Red Barrels, Philippe Morin, fait le bilan de l'aventure Outlast en ayant l'œil sur un troisième jeu. Pour le moment, tout ce que M. Morin révèle sur ce titre est qu'il sera inspiré de l'univers Outlast, sans être lié à la franchise.

Outlast 2 a été récompensé, le 17 mai, d'un prix Numix dans la catégorie Jeu indépendant - grande envergure. Le gala des prix Numix récompense chaque année «l'excellence des contenus numériques québécois».

Le jeu, où le héros doit sauver sa conjointe et survivre à son environnement sans pouvoir se défendre, se déroule en Arizona sur le territoire d'une secte religieuse. La secte est convaincue que la fin du monde approche et a kidnappé la conjointe du héros, pensant qu'elle était enceinte de l'antéchrist, pour l'assassiner.

Au total, les deux jeux de la franchise Outlast ont permis à Red Barrels d'aspirer à l'autonomie financière, avec plus de 15 millions de téléchargements et des revenus bruts de 64 millions de dollars à ce jour, montant qui diminue à 45 millions de dollars après les paiements en redevances aux distributeurs. «Évidemment, le montant n'inclut pas les redevances à Epic Games, qui conçoit le moteur de jeu Unreal que nous utilisons, le remboursement de prêts du Fonds des Médias du Canada et les impôts», note M. Morin.

Red Barrels a réalisé Outlast 2 avec une vingtaine d'employés et un budget de 7 millions de dollars, alors que Outlast, lancé en 2013, a été conçu par une dizaine d'employés avec un budget de 1,4 million de dollars.

Assez de place pour doubler de taille

Le studio, qui a emménagé dans de nouveaux locaux en octobre dernier, pourrait augmenter ses effectifs à 45 personnes pour la conception d'un éventuel 3e jeu. «Si les prototypes donnent les résultats escomptés, il y a de fortes chances qu'on se mette à embaucher d'ici la fin de l'année», dit le dirigeant.

M. Morin soutient que Red Barrels veut avant tout créer une expérience émotionnelle avec ses jeux. «À partir du moment où tu donnes à un joueur un outil qui lui permet d'être proactif, son état d'esprit change complètement. Dès qu'il va voir un ennemi, il va se demander comment l'attaquer ou l'éliminer. Si c'est clair dès le départ qu'il est impossible de se défendre en cas d'attaque, le joueur va vouloir s'enfuir ou se cacher. Ça place l'individu dans un état d'esprit différent», dit-il.

Le dirigeant ajoute que la société n'a pas la pression des grands studios comme Electronic Arts ou Ubisoft de devoir augmenter la valeur des actions en Bourse. «Nos actionnaires sont sur le plancher. Nos intérêts en tant que développeurs sont aussi importants que nos intérêts comme actionnaires. Oui, on cherche à augmenter la valeur de l'entreprise. Tant mieux si ça arrive. Mais si on continue à faire les mêmes revenus pendant 10 ans, on ne s'en plaindrait pas», affirme-t-il.

Philippe Morin soutient que Red Barrels a évalué toutes ses options pour son 3e jeu avant de poursuivre dans le monde de l'horreur. «On a la volonté d'explorer d'autres styles de jeu. On a des idées sur la table, mais pour le moment, on continue dans l'horreur», dit-il, ajoutant qu'à 20 personnes, le studio n'a pas la capacité de mener deux projets en même temps.

En ce sens, Red Barrels veut continuer de miser sur la même philosophie que pour ses deux premiers jeux: une petite équipe avec des employés expérimentés qui peuvent porter plusieurs chapeaux.

Il est encore trop tôt pour parler d'éventuels budgets de production pour le prochain titre de la société.

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