Amaya (TSX:AYA) a l'intention de continuer à recruter des athlètes professionnels ainsi que d'autres personnalités bien connues du public afin de gagner des parts de marché dans le secteur très concurrentiel du jeu en ligne.

Pour l'exploitant des plateformes populaires PokerStars et Full Tilt Poker, il s'agit de la stratégie la plus efficace pour convaincre les consommateurs aux quatre coins de la planète de s'intéresser au poker.

La semaine dernière, la société établie à Montréal a conclu une entente avec le joueur de soccer Neymar Jr afin d'inclure la vedette brésilienne au sein de l'équipe d'ambassadeurs de PokerStars. 

«Historiquement, il y a toujours eu un lien fort entre le poker et les athlètes professionnels», a expliqué jeudi le président et chef de la direction d'Amaya, David Baazov, lors d'une conférence téléphonique destinée aux analystes financiers.

Questionné sur cette stratégie, M. Baazov a expliqué que l'entreprise comptait répéter ce qu'elle a déjà fait avec le joueur de tennis Rafael Nadal ainsi que le joueur de soccer brésilien à la retraite Ronaldo. 

«Nous allons intégrer Neymar Jr dans nos campagnes à la télévision, en ligne ainsi que sur les réseaux sociaux, a-t-il répondu. C'est l'une des personnalités les plus connues. Il peut attirer l'attention de tous les consommateurs.»

D'importantes dépenses sont évidemment reliées à cette stratégie, mais sans entrer dans les détails, le dirigeant d'Amaya a expliqué qu'il s'attendait à ce que les effets positifs de l'arrivée de Neymar Jr chez PokerStars se fassent sentir d'ici la fin de l'exercice.

M. Baazov y est allé de ces commentaires en marge de la publication des résultats du premier trimestre d'Amaya, qui ont dépassé les attentes des analystes grâce entre autres à la contribution de son importante acquisition réalisée l'an dernier. 

Pour 4,9 milliards $US, Amaya avait mis la main sur le plus grand site Internet de poker au monde, l'exploitant des marques populaires PokerStars et Full Tilt Poker.

Cette performance a été bien accueillie par les investisseurs, puisqu'en après-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de l'entreprise gagnait 7,03%, ou 2,15$, pour coter à 32,74$.

Pour le trimestre terminé le 31 mars, les revenus d'Amaya ont explosé de 2557%, à 340,1 millions $. Son bénéfice ajusté s'est établi à 82 millions $, ou 41 cent par action, par rapport à une perte de 1 million $, ou un cent par action, à la même période l'an dernier. 

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur des revenus de 338 millions $ ainsi qu'un bénéfice ajusté par action de 41 cents.

Le bénéfice net d'Amaya a toutefois reculé à 12,96 millions $, ou six cents par action, comparativement à 38,96 millions $ au premier trimestre de 2014. Ce recul est attribuable à diverses charges non récurrentes reliées à diverses transactions.

M. Baazov désire bonifier l'offre de jeux en ligne en plus de se lancer dans les paris et pools sportifs dans l'espoir de fidéliser sa clientèle et doubler les activités de jeu en ligne de la société d'ici cinq ans.

«Entre 40 et 50% de nos joueurs actifs ont des comptes sur des plateformes qui appartiennent à nos concurrents, a-t-il observé. Nous croyons être en mesure de tout leur offrir, mais à un seul endroit.»

La direction d'Amaya estime toujours que sa plateforme de pools sportifs sera prête avant le début de la prochaine saison régulière dans la Ligue nationale de football, qui s'amorcera au début du mois de septembre.

L'entreprise espère par ailleurs voir de plus en plus de pays d'Europe - qui représente 60% de son chiffre d'affaires - légiférer sur le jeu en ligne d'ici la fin de l'année, ce qui pourrait accélérer sa croissance. 

Amaya est toujours visée par une enquête de l'Autorité des marchés financiers du Québec sur certaines transactions de valeurs entourant l'acquisition de PokerStars. L'entreprise n'a pas commenté ce dossier.