Pas d'acquisitions précipitées, prévient la direction de CGI

Publié le 29/04/2015 à 16:05

Pas d'acquisitions précipitées, prévient la direction de CGI

Publié le 29/04/2015 à 16:05

Par La Presse Canadienne

Si elle s'estime en bonne position pour réaliser une acquisition, la direction du Groupe CGI (TSX:GIB.A) n'a pas l'intention de précipiter quoi que ce soit afin de doubler sa taille d'ici les cinq à sept prochaines années.

Questionné par les analystes financiers à ce sujet, mercredi, le président et chef de la direction du géant informatique montréalais, Michael Roach, a expliqué que cette cible visait plutôt à envoyer un message. 

«Cela indique aux compagnies qui sont intéressées à participer à la consolidation en procédant à une vente que nous sommes intéressés», a-t-il dit, au cours d'une conférence téléphonique visant à analyser les résultats du deuxième trimestre.

Au cours des deux dernières décennies, la taille de CGI a généralement doublé à tous les quatre ans. Toutefois, dans la foulée de l'acquisition de la firme britanno-néerlandaise Logica, en 2012, au coût de 2,8 milliards $, cet intervalle s'est étiré à entre cinq et sept ans.

Pour atteindre cet objectif, l'entreprise devra faire croître ses revenus annuels d'environ 10 milliards $, par le biais des acquisitions ainsi que de la croissance interne.

«Nous avons étiré (la fenêtre) en raison de l'ampleur des montants, a dit M. Roach. Nous ne faisons pas des acquisitions uniquement pour en faire.»

Toutefois, le processus d'intégration de Logica ayant été complété, M. Roach a indiqué qu'il aurait la flexibilité nécessaire pour agir rapidement si une occasion intéressante se présente.

À quelques reprises, il a toutefois tenu à préciser qu'il pouvait à la fois s'agir d'acquisitions spécialisées ou d'une transaction qui pourrait davantage «transformer» la société.

M. Roach a fait ces commentaires alors que la valeur des nouveaux contrats signés par CGI au deuxième trimestre a reculé de 21%, pour s'établir à 2,3 milliards $. 

Cette situation est attribuable à des retards dans l'octroi de contrats de la part du gouvernement américain ainsi qu'un gel décrété au Royaume-Uni en raison de l'élection générale prévue le 7 mai. 

M. Roach a précisé que l'entreprise attend toujours que des contrats dont la valeur est estimée à 1,2 milliard $ US soient approuvés par les autorités américaines. 

Au Royaume-Uni, une défaite des conservateurs provoquerait des délais puisque le gouvernement prendrait un certain temps avant d'identifier ses dépenses prioritaires. 

Pour la période terminée le 31 mars dernier, Groupe CGI a engrangé un bénéfice net de 251,2 millions $, ou 78 cents par action, en hausse de 8,8% par rapport à la même période l'an dernier. 

Les recettes ont toutefois glissé de 3,7%, à 2,6 milliards $, alors qu'elles avaient été de 2,7 milliards $ lors du deuxième trimestre de 2014.

Ces résultats se sont avérés inférieurs aux prévisions des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit par action de 80 cents ainsi que sur un chiffre d'affaires de 2,63 milliards $.

Le recul marqué de la valeur des nouveaux contrats signés a particulièrement retenu l'attention de l'analyste Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux.

«Nous continuons de croire que la faiblesse persistera du côté des contrats, que ce sera difficile pour la compagnie en ce qui a trait à la croissance interne, écrit-il dans une note de recherche. Elle aura besoin des acquisitions pour poursuivre sa croissance.»

De son côté, la valeur du carnet de commandes, en date du 31 mars dernier, était d'environ 20 milliards $, en léger recul par rapport à 20,17 milliards $ à la fin du mois de décembre. 

En après-midi, à la Bourse de Toronto, le titre de Groupe CGI cédait 3,15 pour cent, ou 1,69 $, pour se transiger à 52 $.

Fondé en 1976, Groupe CGI compte quelque 68 000 employés répartis dans les Amériques, en Europe ainsi que dans la région de l'Asie-Pacifique.

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