De nombreux équipements médicaux sont connectés à Internet. (Photo: iStock)

Les entreprises canadiennes pourraient dépenser 21 milliards de dollars par année dans l’Internet des objets en 2018, comparativement à 5,6 milliards de dollars en 2013, estime une étude réalisée par IDC Canada pour le compte de Telus.

L’étude effectuée auprès de 209 entreprise canadiennes soutient que seulement 6% d’entre elles ont déployé ce type de technologie et que 7% prévoient en adopter l’utilisation d’ici la fin de 2014. De plus, 30% des répondants disent vouloir lancer des initiatives touchant l’Internet des objets (IdO) au cours des 24 prochains mois.

L’IdO, qui est l’évolution de la technologie «machine à machine» (M2M), représente l’échange d’information et de données provenant de dispositifs communicant entre eux sans intervention humaine. De plus en plus «d’objets» sont connectés à Internet, incluant des voitures, thermostats, ascenseurs, pipelines, machines distributrices ou équipements médicaux.

«On retrouve surtout la première génération de technologie IdO dans les services publics et les transports où les entreprises utilisent des applications de base comme la surveillance à distance et le suivi de véhicules, et ce, depuis plus d’une décennie. Cependant, les avancées récentes sur la portée et la vitesse des réseaux et des technologies mobiles, comme l’informatique en nuage, stimulent la croissance de l’IdO et offrent un potentiel intéressant aux autres industries comme celles des secteurs manufacturier, pétrolier et gazier, de la santé, de la vente au détail, des services financiers et de l’assurance», souligne le rapport.

Les entreprises qui ont adopté l’Internet des objets disent l’avoir fait entre autres pour faire progresser leur productivité et améliorer la qualité de leurs services, mais aussi pour améliorer la sécurité et leur fiabilité fiabilité, réduire leurs coûts d’exploitation et accélérer la prise de décisions. «Cela mène à de meilleurs résultats sur le plan de la qualité de la fabrication, de la livraison, de la réduction des déchets, des temps d’attente et des soins aux patients», lit-on.

Telus souligne, par exemple, que dans le secteur des transports, la technologie IdO permet la surveillance en temps réel de la vitesse des véhicules, du temps d’immobilisation, de l’état des routes et des comportements des conducteurs en vue d’optimiser l’utilisation de l’essence, d’améliorer les horaires et d’assurer la sécurité.

Le sondage ajoute que seulement 13% des projets IdO actuels sont d’ordre transformationnel, c’est-à-dire qu’ils changent de façon drastique les processus d’affaires ou servent de tremplin aux nouvelles entreprises. Selon IDC, le nombre de projets de ce type augmentera à l’avenir à mesure que les chefs d’entreprise reconnaîtront les possibilités de l’IdO et tireront des leçons des projets pilotes.

«L’IdO ne fait pas qu’augmenter la productivité, il peut créer de tout nouveaux modèles d’affaires. Toutefois, malgré ses capacités transformatrices, la technologie n’est exploitée à son plein potentiel que par seulement un projet sur huit», déclare Tony Olvet, vice-président du groupe Recherche chez IDC Canada, dans un communiqué.

Au nombre des entreprises ayant participé au sondage, 50 provenaient du Québec et des provinces de l’Atlantique, 90 de l’Ontario et 69 des provinces de l’Ouest. Le sondage a été effectué durant les mois de mars et d’avril.