Blogue. En acquérant Palm, HP met la main sur WebOS, un système d'exploitation mobile qui est perçu par plusieurs comme le meilleur système du genre sur le marché, meilleur que l'iPhone OS, qu'Android et que BlackBerry. En deux mots : intuitif et multitâche.
Me suivre sur Twitter: @mcken
En tout cas, on n'aura pas eu le temps de spéculer trop trop sur l'éventuel acheteur de Palm. Hewlett-Packard a finalement annoncé son intention d'acquérir l'iconique mais moribonde marque pour 1,2 milliard de dollars.
En réunissant l'habileté des designers de HP lorsque vient le temps de bricoler des nouveaux appareils, au talent logiciel des gens de Palm, il se peut que la direction de HP vienne de réussir un coup fumant, qui pourrait l'élever au niveau des Apple et Google de ce monde.
Seul perdant dans ce contexte (et pas qu'un peu) : Microsoft, dont les logiciels semblent désormais officiellement boudés par les plus grands joueurs du secteur naissant de la mobilité.
Même HP, justement, aurait abandonné le projet de lancer, d'ici un mois et demi, sa tablette numérique Slate, parce que Wnidows 7 n'est pas assez bien ficelé pour les appareils mobiles, dit-elle, et parce que les processeurs Intel sont trop énergivores. Pourtant, la Slate a été dévoilée en primeur par le grand Steve Ballmer lui-même, en janvier dernier!
Au moment d'annoncer l'acquisition de Palm, une société qui a essentiellement souffert d'une très mauvaise stratégie marketing, HP a laissé entendre qu'il y aurait une stratégie en deux volets associés à WebOS. Peut-on lire entre les lignes que HP développera une version pour tablettes numériques de ce système, capable de rivaliser efficacement avec le nouvel iPad, d'Apple?
Ce qui rend WebOS si génial, c'est son interface tactile, particulièrement intuitive. Plus, probablement, que l'iPhone OS. Son intégration naturelle des différentes technologies de communication (de la téléphonie traditionnelle au courriel à Facebook) a été la première du genre.
En plus, c'est le seul système mobile actuellement pleinement multitâche. Android, et l'éventuel iPhone OS 4 ne font que simuler cette capacité d'ouvrir plusieurs applications à la fois en gelant celles qui sont renvoyées en arrière-plan.
Évidemment, ce qui le rend moins attrayant, c'est l'absence quasi totale de développeurs, et des sacro-saintes applications mobiles, qui rendent l'iPhone si unique. Palm s'est en quelque sorte tirée dans le pied en exigeant des frais de 100 $ (réduits à 50 $) à tout développeur qui soumet une application pour WebOS. Ça a tué dans l'œuf ce projet.
Reste à voir si HP pourra renverser ce problème. C'est loin d'être gagné. Mais si elle parvient, d'une façon ou d'une autre, à créer un environnement d'applications suffisamment polyvalent pour plaire aux consommateurs et aux entreprises (HP a un solide lien d'affaires avec le monde corporatif, ne l'oublions pas), elle pourrait s'établir comme un nouveau joueur important du secteur de la mobilité.
