Échanges interentreprises : pas encore la panacée


Édition du 05 Novembre 2016

Échanges interentreprises : pas encore la panacée


Édition du 05 Novembre 2016

Par Alain McKenna

[Photo : 123RF/Wutthichai Luemuang]

En juin dernier, IBM a publié un rapport sur l'impact que pourrait avoir cette technologie sur le marché des entreprises (B2B). Des échanges simplifiés et accélérés, grâce à une technologie qui automatiserait de nombreux processus de la chaîne d'approvisionnement. La panacée, quoi ! Mais on n'y est pas encore...

Son principal bénéfice : simplifier l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement en unifiant les ententes entre les diverses parties impliquées en un seul contrat intelligent transparent, sécurisé et ayant valeur légale. Une telle formule débloquerait automatiquement les fonds et les transmettrait aux bonnes parties au moment désiré. Cela réduirait les coûts et éliminerait des intermédiaires financiers, et faciliterait de plus l'interaction avec les gouvernements, car l'information véhiculée serait entièrement vérifiable.

Il y a toutefois un hic : il s'agit d'une technologie entièrement numérique. Par conséquent, l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement devrait numériser ses opérations et adopter les mêmes standards. C'est l'un des principaux écueils qui en ralentit l'adoption.

Des technologies montréalaises prometteuses

Au Canada, tant Vancouver, Toronto que Montréal sont bien positionnées pour profiter de l'émergence des technologies issues du blockchain. Des entreprises développent des produits et services dans les trois villes. En voici cinq établies à Montréal.

Omnigate Systems

L'entreprise montréalaise fondée en 2014 se veut une plateforme de gestion de paiement en espèce, avec des bitcoins ou autre, mais elle se définit aussi comme une suite d'outils de gestion d'actifs numériques diversifiés, qui pourraient faciliter la création de contrats intelligents.

Bylls

Bylls est un site développé par la société montréalaise Satoshi Portal de Francis Pouliot, fondateur de l'Ambassade Bitcoin. Le site permet de régler ses factures à l'aide de bitcoins. Il convertit automatiquement la devise et est compatible avec les services de paiement de plus de 4 000 entreprises au Canada, dont Hydro-Québec.

Shake labs

Shake Labs est issue du fonds montréalais Ferst Capital. Elle offre une application (en version bêta) pour téléphones Android donnant la possibilité de payer «sans contact» avec ses bitcoins, partout où un terminal sans contact accepte les cartes Visa. L'application convertit automatiquement le paiement dans plus de 80 devises différentes, sans frais. L'application permet aussi de payer des achats en ligne.

S3r3nity

L'équipe de six personnes dirigée par Philippe Chevry touche un peu à tout. Cependant, la jeune pousse montréalaise oeuvre surtout dans le secteur de l'intelligence artificielle, où des applications utilisant les contrats intelligents issus de la technologie du blockchain pourraient s'intégrer efficacement.

CryptoMechanics

Cette jeune pousse montréalaise, fondée par Shaq Kheder et Guillaume Babin-Tremblay, des experts en TI et en finance, se spécialise dans les services de cryptomonnaie pour le secteur financier. Elle propose les outils nécessaires pour les banques, les courtiers et les autres institutions de toute taille qui s'intéressent au bitcoin en particulier ou à la technologie du blockchain en général.

À lire aussi : Blockchain : une révolution qui va plus loin que la finance

À la une

Le Parachute pour soutenir la santé mentale des entrepreneurs

L’initiative Le Parachute s'étendra dans tout le Québec, afin d’améliorer la santé mentale des entrepreneurs.

Justin Trudeau annonce de nouvelles mesures pour développer les services de garde

Il y a 42 minutes | La Presse Canadienne

Le gouvernement offrira aussi une exonération de prêt étudiant aux éducateurs de la petite enfance des régions rurales.

Services de garde: au tour de la FTQ de se plaindre des «faux-fuyants» de Québec

Mis à jour il y a 14 minutes | La Presse Canadienne

Comme la CSQ, la FTQ affirme que même si Québec n’est pas prêt à déposer son offre salariale.