Des Québécois misent gros à Las Vegas

Publié le 16/01/2010 à 00:00

Des Québécois misent gros à Las Vegas

Publié le 16/01/2010 à 00:00

Par Alain McKenna

Cette année, onze entreprises québécoises ont participé au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, qui s'est déroulé du 7 au 11 janvier. Ce n'est pas un investissement négligeable : on paie quelques dizaines de milliers de dollars pour un kiosque minuscule. Toutefois, c'est ce qu'il en coûte pour tenter de percer le marché américain, ou mieux encore, le marché mondial.

Cet investissement ne garantit pas la réussite de l'opération. Encore moins cette année, bien que les consommateurs aient recommencé à dépenser de façon plus prononcée, ces derniers mois.

Profiter des ventes de BlackBerry

Établie à Granby depuis les années 1800, la société Vdera a troqué ses activités de transformation du caoutchouc pour la production d'emballages et de produits industriels à base de plastique.

Elle a récemment mis en marché une gamme de produits nettoyants appelée Splat, qui s'adresse tant aux propriétaires d'automobiles qu'à ceux qui possèdent un BlackBerry.

Même s'il croit que les ventes de son entreprise seront bonnes en 2010, Tom Milligan, vice-président ventes et marketing chez Vdera, n'est pas entièrement convaincu que sa présence au CES se traduira par des ententes avec des distributeurs. " J'ai hâte de voir ce que nous rapportera cet événement, raconte-t-il. Nos produits sont déjà distribués par la chaîne Walmart, et nous n'avons que quatre jours pour rencontrer tout le monde. Si nous sortons d'ici avec deux nouveaux clients, je serai satisfait. "

Présence modeste pour D-Box

C'est ce même doute qui a convaincu la société D-Box Technologies, de Longueuil, de revoir à la baisse son investissement au CES. Ces dernières années, le fabricant de fauteuils vibrants pour cinéma maison et jeux vidéo dépensait quelques centaines de milliers de dollars afin d'épater la galerie.

Cela n'a pas été le cas cette année. Dans un cubicule au fond de la salle, les représentants de D-Box se contentent de rencontrer des clients établis.

" Au cours de la dernière année, nous avons changé de stratégie. Nous misons plus sur les cinémas que sur le grand public, explique Yannick Gemme, directeur des ventes internationales de D-Box. Nous avons déjà nos ententes avec les grands studios, le marché consommateur est plutôt stable, alors nous préférons investir ailleurs. "

Ces derniers mois, D-Box a signé des ententes avec plusieurs propriétaires de salles de cinéma dans lesquelles la PME installe ses fauteuils, que les cinéphiles peuvent essayer en versant un supplément. Cette nouvelle avenue est une réussite pour D-Box : les fauteuils sont très populaires.

M. Gemme cite en exemple le cinéma Beloeil, sur la Rive-Sud de Montréal, où le taux d'occupation des fauteuils est de 88 %.

" Nous avons un meilleur rendement de notre investissement à cet endroit, que dans un kiosque du CES ", dit le porte-parole de D-Box.

Les produits luxueux, un marché d'exception

À sa première participation au CES, Sébastien Pilote est très optimiste. Son entreprise, Immodomo, conçoit des systèmes domotiques haut de gamme, dont le prix de détail va de 5 000 à 10 000 $.

Déjà bien implantée au Québec, Immodomo espère sortir du CES avec des ententes de distribution aux États-Unis, un marché où la domotique est en forte demande.

" Notre système se démarque, dit M. Pilote, président et fondateur de la PME. Nous contrôlons tout à partir d'un seul boîtier : musique, télévisueurs, éclairage, climatisation. Le système fonctionne à partir de Windows Media Center, et surtout, il coûte trois fois moins cher que des produits similaires. "

Immodomo n'est pas la seule PME québécoise à viser le marché des consommateurs plus fortunés, au moyen de produits haut de gamme qui se détaillent plusieurs milliers de dollars.

Novelquest, de Québec, propose des postes de travail ergonomiques qui ressemblent plus au cockpit d'un avion de chasse qu'à un bureau traditionnel. Prix de vente : à partir de 5000 $ US.

Preuve que le marché des produits luxueux souffre moins de la récession que les autres, Novelquest espère vendre de 300 à 400 postes de travail en 2010, uniquement par sa participation au CES.

" Nous avons vendu cinq exemplaires de notre plus grand modèle à un client de Dubaï, explique Patrick Laflamme Duval, fondateur de Novelquest. Notre présence au CES est notre seul outil publicitaire. Nous devrions connaître une bonne année. "

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