De plus en plus de geekettes québécoises

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Mars 2015

De plus en plus de geekettes québécoises

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Édition du 07 Mars 2015

Par Claudine Hébert

Dès la mi-mars, la section montréalaise de Ladies Learning Code présentera des ateliers de compréhension du langage Web à la Maison Notman.

Julie Hubert se souvient encore du premier festival des start-up technologiques présenté à Montréal en 2011. «Nous étions 5 filles... sur 1 000 participants», rapporte la présidente et cofondatrice de Workland, une boîte à outils Web qui facilite le recrutement.

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Aujourd'hui encore au Québec, la présence des femmes à la tête des entreprises technologiques est un phénomène marginal. L'Association québécoise des technologies (AQT) recense à peine 20 femmes présidentes parmi les quelque 500 dirigeants membres de son association.

Cependant, ce nombre tend à progresser, dit Nicole Martel, pdg de l'AQT. «Bien qu'elles soient peu nombreuses, nous comptons tout de même 10 fois plus de femmes au sein de notre effectif qu'il y a 10 ans», dit-elle. Le titre de PDG de l'année Investissement Québec remis lors du gala Vision PDG de l'AQT vient d'ailleurs d'être attribué à une femme, Chantal Trépanier, présidente de SIM. Une première depuis la création de ce concours en 2003.

Cela dit, selon Mme Martel, il faut poser des gestes pour accroître la présence des femmes à la direction des entreprises technologiques. L'AQT bénéficiera à cette fin d'une subvention de 250 000 $ du gouvernement fédéral. Ce montant servira à promouvoir l'avancement des professionnelles et des entrepreneures à la tête de petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans les technologies de l'information et des communications au Québec pendant les 30 prochains mois.

À propos d'aide financière, 6 des 10 projets financés par le réseau Femmessor Montréal pour 2014-2015 relèvent du secteur technologique. Des entreprises telles que E-180, Cook It et Decode Global bénéficieront d'un prêt pouvant aller jusqu'à 35 000 $. «Du jamais vu depuis la création de l'organisme, il y a cinq ans. En fait, c'est la première année que nous recevons des candidatures de projets technologiques», souligne Karen Lehrhaupt, directrice générale de l'organisme.

Comment expliquer cet intérêt soudain des femmes pour la techno ? Mme Lehrhaupt avoue ne pas avoir la réponse exacte. «Il se peut que ce soit l'augmentation de femmes dans le secteur. Mais ce pourrait être tout aussi bien une meilleure connaissance de l'aide financière proposée par Femmessor aux entreprises en démarrage», rapporte-t-elle. Quoi qu'il en soit, ce sont tous d'excellents projets, qui se sont distingués parmi la soixantaine de candidatures reçues, tient à préciser la dirigeante.

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