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La société américaine Symantec, célèbre pour ses logiciels antivirus Norton, va racheter sa compatriote spécialisée dans la protection contre l'usurpation d'identité sur internet, LifeLock, valorisée 2,3 milliards de dollars par l'opération.

Sur le marché en pleine expansion de la cybersécurité, l'opération marque l'évolution de la seule «protection contre les logiciels malveillants vers la catégorie plus large de la protection numérique des consommateurs», a commenté le directeur général de Symantec, Greg Clark, dans un communiqué diffusé dimanche soir. 

En combinant les deux sociétés, «nous serons à même de proposer aux clients un système de cyberprotection complet», a-t-il relevé. 

Créée en 2005, LifeLock tente de détecter les utilisations frauduleuses de l'identité de ses clients lors de demande en ligne de prêts, de crédits ou de services. Elle alerte les éventuelles victimes et répare les dommages. 

Basée à Tempe, en Arizona (sud-ouest), elle emploie 855 personnes.

Symantec déboursera 24 dollars pour chaque action LifeLock, ce qui correspond à une prime de 16% par rapport au prix de clôture de vendredi. Le groupe financera l'opération avec ses propres liquidités et un emprunt de 750 millions de dollars.

L'accord, approuvé par les conseils d'administrations des deux sociétés, doit encore recevoir l'approbation des autorités et des actionnaires. Les entreprises prévoient de conclure l'opération au premier trimestre 2017.

Réunies, les entreprises dégagent un chiffre d'affaires annuel de 2,3 milliards de dollars. 

«Un tiers des Américains et plus de 650 millions de personnes dans le monde ont été victimes l'an dernier de cybercrime», rappelle Symantec dans le communiqué. Le marché de la sécurité en ligne représente actuellement, selon la société, environ 10 milliards de dollars et progresse de près de 10% par an.

Symantec tente de se recentrer sur ce secteur, où il doit défendre sa place de numéro un mondial face à une concurrence croissante. Après avoir vendu en 2015 sa division de stockage de données Veritas pour 8 milliards de dollars, elle avait acheté en juin son concurrent Blue Coat pour 4,6 milliards de dollars.