Comment le fédéral veut réduire ses coûts en TI


Édition du 30 Novembre 2013

Comment le fédéral veut réduire ses coûts en TI


Édition du 30 Novembre 2013

[Photo : Bloomberg]

Le gouvernement fédéral prend un virage majeur dans la gestion des technologies de l'information. La dirigeante principale de l'information au gouvernement du Canada, Corinne Charette, veut mettre l'accent sur les services aux citoyens et aux entreprises. Pour ce faire, elle souhaite que les trois quarts du portefeuille d'applications du fédéral leur soient consacrés.

«Actuellement, le portefeuille est mal divisé, car les trois quarts des 16 000 applications sont au bénéfice des services internes administratifs. Il faut inverser la proportion vers les services et programmes aux citoyens et entreprises», a affirmé Mme Charette, lors de la Journée de l'informatique du Québec, qui a réuni 1 700 personnes dans la capitale le 19 novembre.

Pour y arriver, la dirigeante principale de l'information veut consolider les systèmes administratifs internes afin de dégager de la capacité pour développer des applications qui visent les citoyens. Par exemple, les 63 systèmes indépendants de courriel des organisations gouvernementales seront intégrés d'ici 2015. Le nombre de sites Web gouvernementaux passera de 1 500 à un seul. Il est aussi question de permettre aux citoyens d'obtenir des services en ligne en s'authentifiant par des pièces justificatives comme la carte d'assurance maladie ou le permis de conduire.

Le fédéral s'est aussi doté l'an dernier d'un plan d'action pour un gouvernement ouvert, et il lance le défi aux provinces et municipalités de se joindre à lui, maintenant qu'il a établi une licence ouverte. L'Ontario, l'Alberta, la Colombie-Britannique, les villes de Vancouver et de Toronto l'ont adoptée, et des pourparlers sont en cours avec la Ville de Québec et le gouvernement du Québec.

«Si le Canada réussit, il serait le premier pays à avoir une licence unifiée ouverte à tous les ordres de gouvernement. Cela permettrait de bénéficier d'une mine d'or de données et de créer des retombées économiques importantes. C'est une initiative peu coûteuse à implanter», a dit Mme Charette.

La fin du chantier traditionnel

Pour la dirigeante principale de l'information au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, les nouvelles technologies nécessitent aujourd'hui une approche collaborative, tout en assurant la sécurité des données et la fiabilité des systèmes.

«Le chantier traditionnel informatique des 30 dernières années, surtout interne et confiné à une organisation, est selon moi en voie de disparition. Il est trop lent, trop dépendant d'investissements initiaux d'envergure et trop sujet aux caprices et contraintes d'un seul groupe. Il est trop coûteux à maintenir», a déclaré Mme Charette.

La collaboration permet, dit-elle, une «émulation explosive». C'est pourquoi elle compte sur les partenaires du secteur privé comme sur ceux des autres compétences, provinciales et municipales, pour faire preuve d'audace en créant les services de demain à moindres coûts, tout en prenant le tournant de l'infonuagique.

«On pense que c'est un des outils essentiels à la prestation de services plus rapides et à la réduction des coûts. Les autres juridictions, on vous invite à travailler avec nous, car ensemble nous irons beaucoup plus loin et plus vite. On fait face aux mêmes contraintes budgétaires», a-t-elle souligné, envisageant même des collaborations internationales.

Le coût des ressources affectées à la technologie au gouvernement fédéral est évalué à 5 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 3,5 G$ pour une vingtaine de projets complexes à mettre en place d'ici 2015. Le gouvernement fédéral embauche 16 000 informaticiens.

À la une

Bourse: la technologie plombée par Netflix et Nvidia

Mis à jour il y a 6 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Sept Magnifiques ont rendu plus de 900G$US de capitalisation à Wall Street cette semaine.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 19 avril

Mis à jour il y a 3 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.