Canada : lieu de prédilection pour les cybercriminels

Publié le 09/05/2011 à 16:24

Canada : lieu de prédilection pour les cybercriminels

Publié le 09/05/2011 à 16:24

Par La Presse Canadienne

Les pirates informatiques se sont détournés des serveurs de Chine et de l'Europe de l'est pour mener leurs activités cybercriminelles sur des sites Internet canadiens, selon une étude récente publiée par une société américaine de sécurité.

Une hausse de 319 pour cent du nombre de serveurs canadiens hébergeant des sites d'hameçonnage a été enregistrée au cours de la dernière année. La plupart des autres pays ont pour leur part vu ce nombre diminuer, indique le rapport de Websense, une société basée à San Francisco.

Le rapport de Websense, qui a aussi des bureaux à Montréal, Ottawa et Toronto, souligne que le Canada occupe désormais le second rang des pays hébergeant le plus grand nombre de sites d'hameçonnage. Les pirates informatiques tentent d'obtenir des informations personnelles des usagers de ces sites, comme par exemple des mots de passe ou des données bancaires.

Le nombre de "bot network" _ un groupe d'ordinateurs infectés et contrôlés par un tiers à des fins malhonnêtes _ a par ailleurs crû de 53 pour cent au cours des huit derniers mois au pays.

Websense place le Canada au sixième rang de sa liste générale sur l'hébergement de tous les types d'activités cybercriminelles. L'an dernier, le pays occupait le 13e rang de cette liste, a rappelé le directeur principal de la recherche sur la sécurité de Websense, Patrik Runald.

Cette piètre performance ne signifie pas que les pirates informatiques se trouvent en sol canadien, ni qu'ils s'attaquent directement aux usagers canadiens, précise M. Runald.

"Ce que ces données révèlent, c'est que les pirates utilisent les infrastructures canadiennes pour viser d'autres personnes ailleurs dans le monde", a-t-il expliqué dans une entrevue avec La Presse Canadienne.

Les pirates informatiques ont changé leur fusil d'épaule et ont délaissé les serveurs de Chine et d'Europe de l'est lorsque les administrateurs de ces réseaux ont pu identifier une fréquentation suspecte. Ils ont alors été en mesure de minimiser les menaces à la sécurité présentées par ces pirates, a précisé M. Runald.

"Par le passé, ils s'accaparaient beaucoup de sites en Lituanie, en Ukraine et en Turquie, notamment. Ces pirates tentent désormais de s'héberger sur des serveurs de pays qui ont une meilleure réputation quant à la sécurité."

Les attaques des pirates ont ainsi plus de chances d'atteindre leur cible puisqu'il est impossible d'interdire l'accès de tous les sites canadiens à l'ensemble des usagers du pays, selon M. Runald.

Bien souvent, les administrateurs de réseaux ignorent qu'ils hébergent des pirates informatiques. "Environ 80 pour cent du cybercrime se passe sur des serveurs tout à fait légaux, utilisés par les usagers pour héberger le site d'une compagnie ou un blogue personnel, par exemple", a mentionné M. Runald.

Websense a également averti que les dégâts causés par ces pirates informatiques pourraient commencer à se concrétiser d'ici 12 à 18 mois au Canada.

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