Le robot collaboratif va-t-il révolutionner l'entreprise?

Publié le 02/07/2015 à 11:05

Le robot collaboratif va-t-il révolutionner l'entreprise?

Publié le 02/07/2015 à 11:05

Par AFP

Source: Rethink Robotics

Les robots «collaboratifs», capables de travailler la pince dans la main avec l'homme, sont désormais accessibles aux PME, avec des prix enfin compétitifs, ce qui pourrait changer la donne alors que les usines françaises restent à la traîne de leurs rivales étrangères en matière d'automatisation.

Appelées «cobots» (contraction des mots «collaboratif» et «4robot»), ces nouvelles machines étaient mercredi au centre des regards à l'ouverture de la 5e édition du salon international des technologies robotiques Innorobo à Lyon.

»Depuis trois ans, c'est vraiment la tendance lourde du marché de la robotique industrielle. Ces robots sont là pour aider l'homme», déclare à l'AFP Catherine Simon, l'organisatrice de cette grand-messe technologique qui accueille pendant trois jours quelque 500 engins de 20 nationalités différentes.

«Ils sont en général plus petits, plus légers et plus intelligents car ils apprennent de leurs opérateurs les gestes à effectuer pour les décharger de tâches répétitives sur la ligne de montage. Et surtout, ils sont moins coûteux», souligne t-elle.

Selon les derniers chiffres d'Innorobo, les «cobots» sont «cinq à dix fois moins chers» que les robots industriels classiques et l'argument vise évidemment à séduire les PME comme les TPE (très petites entreprises).

C'est ainsi le pari de la société américaine Rethink Robotics qui a lancé en octobre 2012 son robot humanoïde «Baxter» avec un coût unitaire de 22.000 euros, le prix d'une belle voiture.

Monté sur un buste métallique muni de puissants bras articulés et d'un écran avec cinq caméras lui servant de tête, le robot d'un mètre mémorise les gestes à effectuer sur n'importe quelle ligne de montage quand son utilisateur lui prend la main et lui montre la manoeuvre à suivre. Ses capteurs de présence lui permettent en outre d'adapter sa cadence de travail s'il est seul ou accompagné par des ouvriers.

Ces qualités, on les retrouve aussi chez le dernier-né de l'entreprise japonaise Kawada Robotics, «Nextage», qui est commercialisé depuis 2011 au Japon pour l'équivalent de 55.000 euros l'unité. Présenté pour la première fois en France à Innorobo, il est doté de deux caméras pour déterminer sa position ainsi que celles des objets qui l’entourent. Il peut aussi bien assembler des composants électroniques que servir le café.

Depuis sa création, quelque 200 exemplaires ont été vendus, selon un des responsables de l'entreprise, Hiroyuki Fuji.

Le marché croit aux robots, comme le montre le rachat récent de la jeune entreprise danoise Universal Robots pour 247 millions d'euros par un investisseur américain alors que la société enregistrait en 2014 un chiffre d'affaires ne dépassant pas 34 millions d'euros.

Son produit phare, l'UR3, un bras articulé très habile dans l'assemblage, le polissage, le collage et le vissage, est capable de moduler sa force de contact en cas de heurt avec un opérateur. 

L'Asie loin devant

Concernant le marché de la robotique industrielle dont les cobots font partie, l'Asie arrive en tête devant les Etats-Unis et l'Europe.

En 2013, avec 36.560 robots vendus, soit une croissance de 36% en cinq ans, la Chine dépasse le Japon (25.110 unités) et la Corée du Sud (21.300). C'est bien loin devant les pays européens, l'Allemagne faisant figure de bon élève avec 18.300 robots vendus et la France de cancre avec 2.200 exemplaires, selon les chiffres de l'International Federation of Robotics (IFR).

«Aujourd'hui, 31.200 robots sont dénombrés en France contre 100.000 outre-Rhin», précise Catherine Simon, ajoutant que les Français n'étaient pas encore «dans une vague forte d'investissements». La responsable se dit toutefois «optimiste» pour l'avenir.

Le marché mondiale de la robotique industrielle et des technologies associées est estimée à 22,5 milliards d'euros, selon les derniers chiffres communiqués par Innorobo.

En 2014, le salon avait accueilli 15.000 visiteurs.

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