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Le fabricant de minicaméras GoPro a annoncé lundi sa décision de cesser de produire en Chine les appareils destinés au marché américain, par crainte de se voir imposer de nouveaux tarifs douaniers par Washington, en pleine guerre commerciale avec Pékin.
« Les climats géopolitique et économique actuels requièrent de l’agilité et nous réagissons proactivement aux inquiétudes liées aux tarifs douaniers en retirant de Chine la majeure partie de notre production de caméras destinées aux États-Unis », a affirmé l’un des responsables de l’entreprise américaine, cité dans un communiqué.
Cette décision sera mise en application d’ici à l’été 2019, a ajouté le groupe technologique, précisant que la production destinée au marché international demeurera quant à elle en Chine.
À Wall Street, l’action du groupe technologique perdait 1,31 % vers 13H10, dans un marché américain en forte baisse, déjà inquiet des répercussions de la guerre commerciale sur l’économie et les entreprises américaines.
Ces craintes étaient exacerbées par la décision lundi d’un tribunal chinois d’interdire la vente de certains iPhone dans le pays, quelques jours après l’arrestation au Canada d’une cadre dirigeante de la société chinoise Huawei, à la demande des États-Unis.
Washington et Pékin tentent actuellement de renouer le dialogue après que les États-Unis ont renoncé à porter comme prévu de 10 % à 25 % les droits de douane sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises à partir du 1er janvier.
L’administration Trump a offert à son partenaire une trêve de 90 jours pour avancer dans les discussions. Mais le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a affiché une certaine fermeté dimanche, affirmant qu’il n’envisageait pas de prolonger cette trêve.
Les tarifs douaniers sont cités par un nombre croissant d’entreprises américaines comme raison de la hausse de leurs prix. Ce conflit fait également craindre aux investisseurs et aux économistes un potentiel ralentissement économique aux États-Unis et en Chine dans les prochains mois.
Selon une enquête de l’association professionnelle ISM (Institute for supply management) publiée lundi, 65,2 % des entreprises manufacturières américaines envisagent de nouvelles sources d’approvisionnement ou des changements dans leur présence industrielle actuelle comme conséquence des taxes douanières contre 36,4 % des entreprises de services.
