L'agence de publicité Bos vendue à des Japonais

Publié le 01/06/2012 à 10:01, mis à jour le 01/06/2012 à 10:50

L'agence de publicité Bos vendue à des Japonais

Publié le 01/06/2012 à 10:01, mis à jour le 01/06/2012 à 10:50

Par Marie-Eve Fournier

[Photo : site Internet de Bos.ca]

L’agence de publicité Bos, l’une des plus réputées de Montréal, est acquise par la japonaise Dentsu, a appris lesaffaires.com. Cette agence, qui possède des bureaux sur les 5 continents, est la plus importante agence unique au monde avec des revenus annuels de 23,3 G$ CA (1,89 milliards de yen). Les employés de Bos ont été convoqués à 10 heures ce matin. Les plus gros clients ont appris la nouvelle au cours de la semaine.

Le cofondateur et président de Bos, Michel Ostiguy, présidera les activités canadiennes de la nouvelle entité qui sera appelée DentsuBos et qui comptera deux bureaux au pays.

Regroupant une centaine de personnes, l’actuel bureau de Bos à Montréal, dans le quartier Saint-Henri, ne doit pas subir de changement significatif. Mais à Toronto, la vingtaine d’employés de Bos déménageront leurs affaires dans ceux de Dentsu. Cette nouvelle équipe d’une centaine de personnes sera gérée par l’associé de Michel Ostiguy, Claude Carrier. Le chef de la création pour tout le Canada sera aussi un Québécois, Roger Gariépy (actionnaire et vice-président création de Bos).

« Ils ont acheté le management », résume Michel Ostiguy, en entrevue téléphonique.

Le publicitaire explique avoir accepté de vendre son agence parce qu’il voulait « avoir une plus grande présence pancanadienne et renforcer la qualité des services offerts – tant d’un point de vue publicitaire que numérique – à ses trois principaux clients » que sont Fido, la Banque Nationale et Aliments Ultima (fabricant des yogourts Yoplait).

« Je veux mourir au bureau »

Michel Ostiguy n’a pas voulu révéler le montant obtenu pour son agence fondée en 1988 avec deux autres ex-cadres de Cossette (André Beauchesne et Yves Simard). « Ce n’est même pas possible d’établir le prix de vente à ce stade-ci parce que la transaction va se faire sur une période de quatre ans et que le prix va changer au fil du temps. »

Chose certaine, ce n’est pas pour prendre sa retraite que l’homme de 62 ans a accepté l’offre de Dentsu, après avoir été courtisé « au moins une dizaine de fois » depuis la création de Bos en 1988. « Je m’imagine mourir au bureau dans un avenir aussi lointain que possible. Si je suis aussi heureux chez Bos-Dentsu, je ne changerai pas mes plans. »

Pourquoi avoir accepté l’offre de Dentsu alors que toutes les autres ont été refusées auparavant ? « Dentsu n’a pas une mentalité d’envahisseur. Ils me laissent une pleine autonomie d’opération. Ils ont une culture très entrepreneuriale et nous aussi, chez Bos, nous sommes issus de cette culture. J’ai demandé à qui j’allais me rapporter et on m’a dit de me regarder dans le miroir et de me parler à moi-même !» répond Michel Ostiguy.

Dentsu, dont les actions se négocient à la Bourse de Tokyo depuis 2001, emploie 20 000 personnes dans une centaine de villes dans le monde.

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