Six nouvelles émotions sur Facebook: quelles conséquences?

Publié le 17/12/2015 à 11:58, mis à jour le 17/12/2015 à 14:48

Six nouvelles émotions sur Facebook: quelles conséquences?

Publié le 17/12/2015 à 11:58, mis à jour le 17/12/2015 à 14:48

Le premier visuel des futurs émoticônes de Facebook

Grâce à une récente mise à jour, on en sait plus sur les émotions que Facebook (Nasdaq, FB) pourrait bientôt nous laisser exprimer sur notre mur. Et ça va évidemment changer beaucoup de choses...

Jusqu'à récemment, Facebook n'avait pas laissé filtrer grand chose sur les nouvelles émotions ou emoticônes qui complèteront bientôt son fameux «Like» (J'aime). Les premiers visuels étaient tombés en octobre, mais n'avait pas été confirmés depuis. C'est maintenant chose faites avec une récente actualisation de la section statistiques du média social.

Dans la section «Insights» (statistiques) des pages entreprises, en cliquant sur le volet «Reach» (portée), on peut ainsi découvrir une nouvelle visualisation graphique intitulée «Reactions». Et là, surprise: à côté du compteur de «Likes» (J'aime), on découvre six nouvelles émotions jusqu'alors inconnues:

Pourquoi ça va changer beaucoup de choses

«Love» (J'adore), «Wow», «Haha», «Yay», «Sad» (Triste) et «Angry» (En colère) seront donc bien les nouvelles émotions que Facebook devrait nous laisser exprimer dans un proche avenir pour commenter les publications, comme les premiers visuels le laissaient supposer. Il est très clair qu'elles vont considérablement bouleverser le quotidien des utilisateurs et professionnels du site.

Avec un spectre émotif qui ira de l'amour à la colère en passant par la tristesse et l'enthousiasme, il va falloir s'attendre à une explosion du nombre de réactions sous les articles. Mais aussi à une modification des comportements en ligne. Par ricochets, on pourrait en effet observer une baisse du nombre de commentaires sous les publications: les internautes qui jusqu'ici avaient besoin de commenter pour exprimer un mécontentement pourront désormais le faire d'un clic.

Pour les professionnels, et notamment les médias, cette réforme pourrait s'avérer déterminante. Quel utilisateur ne s'est jamais retrouvé face à un post intéressant mais qui provoque une émotion inexprimable au travers d'un simple «J'aime»? Pour beaucoup de pages, ces publications se soldaient par un déficit d'interactions, donc une plus faible visibilité (les joies de l'algorithme de Facebook), au point que certaines informations étaient jugeés insuffisamment «sociales» pour être publiées. En élargissant le spectre émotionnel, ces articles bénéficieront désormais d'une meilleure exposition.

Derrière l'émotion, la publicité

Mais une fois encore, c'est du côté publicitaire que Facebook pourrait bien faire la bonne affaire. De ces 7 émotions très simples, le réseau social va en effet pouvoir déduire une cartographie comportementale particulièrement précise des abonnés du site. Cartographie qui pourrait lui permettre d'offrir un ciblage beaucoup plus précis qu'auparavant aux annonceurs. Imaginez, par exemple, que vous ayez réagi négativement à un contenu. Eh bien, les annonceurs pourraient désormais savoir qu'il ne sert à rien de vous proposer une publicité sur le sujet. Et réciproquement.

Jusqu'alors, ce genre d'informations comportementales étaient compliquées à extraire, et surtout elles étaient très difficile à intégrer aux outils publicitaires de Facebook. Elles ne pouvaient être obtenues que grâce à des algorithmes sémantiques chargés d'analyser le ton de vos commentaires. Avec ces 7 émotions, le réseau social tient l'occasion de simplifier grandement le processus d'extraction de cette donnée et surtout d'en offrir les bénéfices aux annonceurs. Rien ne dit qu'il le fera, mais ça semblerait logique.

Et pour cause: qui dit meilleur ciblage comportemental, dit meilleur taux d'interaction sur les publicités, dit tarifs publicitaires en hausse. Pour Facebook, comme pour les annonceurs, ce devrait être du gagnant-gagnant. Pour les utilisateurs, la conséquence serait plus ambigüe: d'un côté, il y aurait la satisfaction de se voir proposer des publicités qui nous concernent vraiment ; de l'autre la peur de lâcher encore un peu plus de données personnelles.

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