Vivendi estime anormal de ne pas siéger au CA d'Ubisoft

Publié le 06/09/2017 à 15:56

Vivendi estime anormal de ne pas siéger au CA d'Ubisoft

Publié le 06/09/2017 à 15:56

Par AFP

Vivendi estime qu'il n'est «pas normal en termes de gouvernance» qu'il n'ait pas de représentant au conseil d'administration d'Ubisoft, dont il est le premier actionnaire, a indiqué Stéphane Roussel, chargé de la stratégie jeu vidéo du géant des médias.

«Il est quand même assez rare que l'on refuse un fauteuil au principal actionnaire», a-t-il déclaré à des journalistes lors d'une visite au studio Gameloft de Barcelone.

Devant le refus des dirigeants d'Ubisoft de lui accorder un siège, «on pourrait l'exiger, on ne l'a pas fait en force», mais «on reste sur cette position», a précisé Stéphane Roussel, PDG de Gameloft, filiale de jeu vidéo de Vivendi, et également directeur chargé des opérations du géant des médias.

Vivendi n'a pas présenté de résolution avant la date limite du 28 août pour solliciter une place au conseil d'administration d'Ubisoft en vue de l'assemblée générale des actionnaires le 22 septembre, a confirmé Ubisoft.

«Les actionnaires pourront également déposer leurs propositions de résolutions le jour de l'assemblée générale. Cela est toutefois considéré comme contraire aux règles de bonne gouvernance, car ne laissant pas à l'ensemble des actionnaires le temps suffisant pour les examiner avant le vote», a souligné l'éditeur.

«Le conseil d’administration d'Ubisoft a, en ce qui le concerne, proposé la nomination de deux nouvelles administratrices indépendantes, Mme Virginie Hass et Mme Corinne Fernandez-Handelsam, dans l'objectif d'atteindre un total de 6 membres indépendants sur 11 (contre 5 sur 10 aujourd'hui NDLR), et de renforcer son expertise dans les domaines du big data, du cloud computing, du recrutement et de la rétention des talents», a-t-il ajouté.

La direction d'Ubisoft est opposée à tout rapprochement avec Vivendi et cherche à empêcher une prise de contrôle rampante ou une OPA du groupe de Vincent Bolloré.

Stéphane Roussel a assuré que Vivendi n'avait «pas tranché sur une tactique» pour l'AG et n'avait pas décidé à ce stade s'il s'abstiendrait de voter des résolutions, comme il l'avait fait l'année dernière.


« On veut grossir: le plus naturel c'est avec Ubisoft »

Vivendi, qui s'est emparé de l'éditeur de jeux mobiles Gameloft à l'issue d'une OPA, contrôle quelque 27% du capital d'Ubisoft, et souhaite renforcer son activité de jeu vidéo.

«On veut grossir: le plus naturel c'est avec Ubisoft, mais on va grandir de toutes façons», et Vivendi «examine aussi d'autres cibles» potentielles pour des acquisitions, a détaillé Stéphane Roussel.

Présent aujourd'hui sur le marché des jeux mobiles avec sa filiale Gameloft, Vivendi est intéressé par le potentiel d'Ubisoft parce qu'il pense que la frontière entre le mobile et les jeux sur console va devenir plus perméable.

«Les technologies commencent à se transformer. Avant ce n'étaient pas les mêmes joueurs» sur les jeux mobiles et les jeux pour consoles, «mais on voit bien qu'il y a des franchises et des marques qui rebondissent l'une sur l'autre», a-t-il relevé.

Pour Vivendi, «mélanger l'univers du jeu, du film et la musique peut être extraordinaire», a avancé M. Roussel.

Vivendi contrôle 25,2% des droits de vote d'Ubisoft, la famille Guillemot 22,4% et les salariés d'Ubisoft plus de 4%, selon un décompte fourni par l'éditeur.

 

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