«Notre coopération avec Google a été moyenne. Il a répondu à nos questionnaires, néanmoins d'une façon relativement vague et imprécise», a déploré Isabelle Falque-Pierrotin.
Elle a notamment insisté sur le fait que Google a «refusé expressément de répondre sur une durée maximale de conservation des données».
De son côté, Google s'est borné à répéter mot pour mot ce qu'il affirme depuis des mois: «Nous sommes confiants dans le fait que nos politiques de confidentialité respectent la loi européenne», a déclaré le responsable de la vie privée au niveau mondial, Peter Fleischer.
«Notre nouvelle politique de confidentialité démontre notre engagement continu pour protéger les informations de nos utilisateurs et créer des produits de qualité», a-t-il réitéré.
«Google a quelques mois, trois ou quatre mois, pour se mettre en conformité. Nous avons privilégié le dialogue jusqu'à maintenant. Si Google ne prend aucune mesure, alors nous passerons en phase contentieuse», a prévenu la président de la Cnil.
«Les autorités de plusieurs pays pourraient alors prendre des sanctions contre Google, une démarche facilitée par notre position commune», a-t-elle ajouté.
Elle a évoqué des sanctions pécuniaires, rappelant par exemple que Google avait été condamné par la Cnil il y a trois ans à 100 000 euros d'amende pour des problèmes de confidentialité concernant son service Google Street View.