Internet : La Doré, une ville du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’ère des dinosaures

Publié le 02/03/2015 à 17:12

Internet : La Doré, une ville du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’ère des dinosaures

Publié le 02/03/2015 à 17:12

Par TC Media

Jacques Asselin, maire de La Doré. [Photo : TC Media]

Par Serge Tremblay, L’Étoile du Lac

À La Doré, une municipalité située à 19 kilomètres de Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Internet haute vitesse est loin d’être un acquis.

À lire : Une cartographie de l'accès à Internet haute vitesse

« À La Doré, on est encore à l’ère des dinosaures. Dès que l’on sort du centre-village, on se retrouve sans possibilité d’avoir accès à internet où a signal adéquat via téléphone mobile », déplore le maire, Jacques Asselin qui a fait de l’accès à Internet un enjeu de premier ordre.

Malgré tout, la fibre optique a en effet été déployée à l’hôtel de ville ainsi qu’au Centre des loisirs, ce qui permet un accès dans ces secteurs. « Dès que l’on sort d’un rayon d’environ 500 m du centre-village, il n’y a pas de service approprié nos citoyens et même le service par téléphone mobile est inopérant. À ma résidence, je suis incapable de prendre mes informations avec mon appareil mobile », de préciser Jacques Asselin.

Un service essentiel

Difficile, en 2015, de vendre un milieu sans pouvoir offrir un service internet adéquat. « C’est plus qu’un frein à l’attractivité, c’est un frein à la qualité de vie de nos résidents. Une personne âgée dans un rang qui veut un service de sécurité par internet, ou qui utilise un bracelet électronique, n’est pas en mesure d’obtenir cette sécurité. Ces gens, qu’est-ce qu’ils font, ils partent

« L’utilisation des nouvelles technologies fait partie des attentes des gens, mais on ne peut les combler parce qu’on est dans une ère de centralisation dans les grandes villes et qu’on ne desserre par les villages. Si on n’est pas pourvu en nouvelles technologies, on va devenir des analphabètes. C’est ça la dévitalisation des villages », poursuit Jacques Asselin.

Rentabilité

Les grandes entreprises, que ce soit Bell, Rodgers, Videotron ou autres, n’investissent pas pour desservir des petites communautés comme La Doré en invoquant le fait que le nombre de clients potentiels ne le justifie pas. Le maire de La Doré estime que cet argument n’est pas valide.

« Les multinationales nous disent qu’il n’y a pas assez de clients. Le vrai problème, c’est quand M. XYZ, qui est un abonné du service de ces entreprises, se déplace sur le territoire et bien il se retrouve en rupture de service dans les régions périphériques. C’est particulièrement vrai pour les usagers de la route et les camionneurs pour des entreprises comme UAP, qui doivent avoir accès à internet. Ces gens-là sont des clients qui ont un contrat, mais qui n’ont pas de service », fait valoir le maire Asselin.

 

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