Face à la menace de Google, les médias «anciens» et «modernes» divisés

Publié le 19/10/2012 à 14:17, mis à jour le 18/10/2013 à 14:36

Face à la menace de Google, les médias «anciens» et «modernes» divisés

Publié le 19/10/2012 à 14:17, mis à jour le 18/10/2013 à 14:36

Par AFP

"Les gens pensent que Google c'est formidable parce que c'est gratuit. C'est gratuit parce que ça absorbe énormément de données d'information, énormément de données personnelles et que ça permet d'être une des plus grosses régies (publicitaires, ndlr). C'est de la captation de contenus", a-t-elle ajouté, affirmant que la part du trafic renvoyé par Google vers les médias va "de 20 à 40%, selon les titres".

Maurice Botbol, président du Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil), trouve l'attitude de Google également "inacceptable". Mais il n'est pas favorable à une "taxe Google".

"La presse est déjà totalement dépendante de Google au niveau de l'audience, si à cela on ajoute une dépendance économique, Google pourra décider de tout", ajoute le représentant du Spiil, qui englobe les sites d'information nés sur internet, dits "pures players", tels Mediapart, Atlantico, Slate ou Rue89.

"Il faudrait que l'Etat soit en mesure de faire payer à Google des impôts sur ses bénéfices avant de pouvoir lui faire faire payer une redevance", a-t-il lancé en référence au chiffre d'affaires des géants du net qui échappent à la fiscalité de droit commun grâce aux niches fiscales européennes, notamment en Irlande et au Luxembourg.

"Soyons modestes, nous n'avons pas de solution aujourd'hui mais nous pouvons en créer une tous ensemble", a-t-il suggéré, regrettant ne pas avoir été prévenu de l'initiative de l'association IPG. "Nous avons une expérience, une expertise et un vécu que nous pourrions apporter".

Pour Régis Confavreux, consultant dans le domaine des médias et ancien membre du Spiil, cette divergence de points de vue s'apparente à "une querelle entre les anciens et les modernes".

"Il y a un constat commun, des réponses différentes", a-t-il résumé.

"On est dans un paradoxe. On dit qu'il y a un mauvais partage de valeur mais en même temps on reconnaît que Google apporte une part importante de l'audience. Le problème vient du fait que les éditeurs n'arrivent pas suffisamment à valoriser cette audience", a poursuivi M. Confavreux, estimant que le coeur du problème se trouvait là.

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