Exporter grâce à Internet

Publié le 07/07/2010 à 09:56, mis à jour le 18/10/2013 à 11:38

Exporter grâce à Internet

Publié le 07/07/2010 à 09:56, mis à jour le 18/10/2013 à 11:38

Photo: istock.

Pour les entreprises, Internet représente un moyen accessible et abordable d’étendre leur marché. Le réseau étant mondial, chaque internaute ou entreprise peut se connecter à un site situé n’importe où sur la planète.

Pourtant, si les débouchés existent, les entreprises québécoises restent peu nombreuses à miser sur l’e-commerce. Selon une enquête CEFRIO-Phéromone réalisée en 2009, seulement 12 % des PME possèdent un site marchand. Et « la majorité ne vendent qu’au Québec », indique Najoua Kooli, directrice de projet au CEFRIO.

Altitude Sports est une pionnière. Ce magasin d’articles de sport s’est doté d’un site transactionnel… en 1999. « Nous avons vendu à l’étranger dès la mise en ligne du site parce que les consommateurs qui achetaient en ligne étaient vraiment peu nombreux. Cela ne devenait intéressant que si on étendait la formule au reste du monde », explique Maxime Dubois, directeur du marketing. L’entreprise exporte dans tous les pays, y compris en Afghanistan, où elle a déjà expédié des bottes pour l’armée canadienne.

Aujourd’hui, Internet fournit 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui compte maintenant trois succursales. Quelque 70 % de ses ventes électroniques sont réalisées à l’extérieur du Québec, et 10 % hors du Canada ; cette faible proportion s’explique en partie par la volonté de certains fournisseurs de n’être distribués qu’au Canada.

Solutions clés en main

Pour son site, Altitude Sports a préféré opter pour une solution clés en main de la montréalaise iCongo. Ce type de plateformes – louées par l’entreprise-cliente – a l’avantage d’offrir un service complet, des fiches-produits au référencement, en passant par l’hébergement et le système des stocks. Certaines sociétés offrent même l’exportation en prenant en compte les devises étrangères.

Internet présente encore davantage d’occasions dans le secteur des services. Un hôtelier ou une traductrice pourront facilement trouver des clients étrangers grâce à une présence sur des annuaires spécialisés en ligne.

Cette « désintermédiation » ou réduction des intermédiaires grâce à Internet se retrouve encore plus avec les produits qui ne sont pas concrets, comme les logiciels ou la musique.

Cibler ses efforts

Pour exporter grâce à Internet, tous les moyens sont bons. « Une PME a intérêt à commencer de façon modérée sur une place de marché, comme celles d’Amazon ou d’eBay », conseille Kais Makhlouf, vice-président de l’agence Web Nurun. Cela a le double avantage d’atteindre immédiatement un marché mondial et d’éviter la création de son propre site marchand. Attention cependant au risque qui menace l’image de marque en raison des contrefaçons qui peuvent exister sur ces sites.

Dans ces relations virtuelles, il existe une foule de places de marché électroniques, qui couvrent tous les secteurs d’activité. L’industrie forestière pourra ainsi exporter grâce à Fordaq.com, et celle des semi-conducteurs grâce à Cyberdisty.com. Certaines places de marché se limitent à mettre les entreprises en relation, d’autres vont jusqu’à la transaction. Plusieurs se spécialisent dans un pays, comme Alibaba.com en Chine.

Attention ! Si Internet facilite la tâche des entreprises pour vendre à l’étranger, l’exportation en ligne reste de l’exportation. Les contraintes liées à la logistique (pour les produits), aux frais de douane et aux monnaies sont les mêmes.

En revanche, pour les sociétés qui n’ont pas encore de présence sur la Grande Toile, il vaut mieux se lancer directement dans l’exportation pour amortir les coûts de développement d’un site, comme l’a fait Altitude Sports. En gardant à l’esprit que même s’il s’agit d’un passage obligé, le Web n’est pas forcément l’Eldorado.

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