Comment les géants de la tech génèrent des milliards

Publié le 19/05/2017 à 10:00

Comment les géants de la tech génèrent des milliards

Publié le 19/05/2017 à 10:00

Par François Remy

INFOGRAPHIE. À elles seules, ces cinq entreprises dominant l'électronique, internet et l'informatique réalisent 555 milliards $US de chiffres d'affaires. Voici grâce à quels moyens.

Mises toutes ensemble, Alphabet (la maison mère de Google), Amazon, Apple, Facebook et Microsoft pèsent en Bourse près de 2900 milliards de dollars américains. Si ces géants de la tech étaient un seul et même pays, leur capitalisation tutoierait le PIB d’une puissance économique du G20, comme la France.

Et comme les intervenants de marché apprécient mesurer la valeur d’un secteur à forte croissance en observant les chiffres d’affaires, attardons-nous sur ce que le club sélect des technos a généré l’an dernier: plus de 555 milliards de dollars américains. 

Toutefois, malgré leur prédominance, ces sociétés évoluent à des stades de développement bien distincts, rappelle le site Visual Capitalist. Prenons l'exemple d'Apple dont les revenus annuels ont accusé leur première baisse depuis 2001 lors du dernier exercice fiscal. Le chiffre d’affaires de la firme de Cupertino équivaut pourtant à l’addition de celui des quatre autres majors d’internet ou de l’informatique.

Notons d'ailleurs que chacune de ces entreprises semble profiter d’une principale source de revenus.

La publicité représente ainsi l’essentiel des apports financiers de Facebook ou d’Alphabet. Le réseau social en tirant plus de 27 milliards sur 28 G$ (97%!), tandis que les Google Ads ou les annonces truffant les vidéos sur YouTube charrient plus de 79 milliards $ (88%). Des montants surveillés de très près à l'heure où les investissements en publicités numériques dépassent de plus en plus ceux de la télévision et où de nouveaux acteurs tels que Snap(chat) veulent s'incruster dans la chaîne de valeur détenue jusqu'ici par le duopole Google-Facebook.

En comparaison, la marque à la pomme repose surtout sur les ventes d’iPhone, à hauteur de 136 milliards $ (63%). À ce propos, l'unique produit phare suscite des débats sur la stratégie commerciale, notamment au niveau du prix qui varie très fortement d’un pays à l’autre. Le caractère luxueux soulevant des questions sur l’attractivité future de nouveaux clients. Même si au Canada, les consommateurs n'ont apparemment pas matière à se plaindre, le téléphone d’Apple y étant pour ainsi dire bon marché

La référence du commerce électronique, Amazon, enregistre lui aussi près de 100 milliards $ de revenus grâce à ses produits (72%). Au grand dam des enseignes traditionnelles de la distribution occupées à tenter de rattraper leur retard. Selon la banque Macquarie, l’entreprise fondée et dirigée par Jeff Bezos capte désormais un peu plus de la moitié des achats de biens en ligne réalisés aux États-Unis.

Mais une mention spéciale revient à Microsoft en termes de diversification, la plus importante part étant alimentée par les ventes de sa suite bureautique Office, de l'ordre de 23 milliards $ (28%). Suivent au classement sa division serveurs informatiques (19 milliards $, 22%) ou encore les ventes liées à sa console de salon Xbox (9 milliards $, 11%).

Ces données montrent que le matériel tient encore un rôle commercial majeur dans les modèles d’affaires des géants de la tech. Plus de 197 milliards $ proviennent des iPad, Surface et autres produits électroniques tous confondus. Contre 122 milliards pour les ventes en ligne et 112 milliards $ de revenus publicitaires.

Il ne faut cependant pas minimiser l’aspect fondamental des logiciels qui, sans produire de revenus aussi directement que le hardware, rendent possible les opérations d’achat, de sponsoring, de recherche, de communication…

 

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