Une embellie grâce aux exportations

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Février 2015

Une embellie grâce aux exportations

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Édition du 28 Février 2015

Il s'agit d'une bouffée d'oxygène pour Bombardier et ses fournisseurs spécialisés, dont plusieurs sont eux-mêmes des exportateurs. Bombardier Avions commerciaux vient par exemple de confirmer qu'American Airlines a signé une commande ferme pour 24 biréacteurs régionaux CRJ900 NextGen. La commande a été annoncée le 30 décembre 2014.

Dans une récente analyse, Desjardins souligne d'ailleurs que les exportations d'aéronefs et de pièces figurent parmi les secteurs qui ont le plus fortement progressé l'an dernier.

Par exemple, pour les 11 premiers mois de 2014, les exportations d'avions et autres véhicules aériens (poids à vide excédant 15 000 kg) ont à elles seules bondi de 92 % par rapport à la période correspondante de 2013, selon l'ISQ. Même le secteur du bois se porte mieux, surtout en raison de la reprise dans la construction résidentielle aux États-Unis, d'après Karl Blackburn, directeur principal, affaires publiques et relations gouvernementales chez Produits forestiers Résolu. Au Québec, la construction ralentit.

L'accélération des mises en chantier américaines (1,1 million d'unités en décembre 2014, un gain de 6,6 % par rapport à décembre 2013, selon le U.S. Census Bureau) jumelée à la faiblesse du dollar canadien (il valait 0,79 $ US le 23 février, un recul de 12,1 % depuis un an, selon Bloomberg) a contribué au regain de la division des produits du bois de Résolu.

Les secteurs qui pâtissent

D'autres secteurs de l'économie québécoise - qui exportent peu ou pas du tout - éprouvent beaucoup de difficulté. Au premier chef, le commerce de détail, souligne Simon Gaudreault, économiste principal à Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, au Québec.

«La concurrence de nouvelles enseignes et le commerce électronique font mal à plusieurs entreprises», dit-il. Depuis un an, des détaillants de vêtements ont annoncé qu'ils fermaient des boutiques. Le dernier en date est Parasuco. D'autres grands noms du commerce de détail ont eu des difficultés, dont Jacob, Mexx, Smart Set, Target et Bikini Village.

La restauration et l'hébergement éprouvent aussi leur part de problèmes. Pour les 10 premiers mois de 2014, leurs ventes ont reculé de 2,8 %, selon Joëlle Noreau.

Cela dit, l'industrie touristique québécoise pourrait profiter de la dépréciation du dollar canadien. La baisse de la valeur du huard par rapport au dollar américain, combinée à la chute du prix de l'essence et la reprise de la confiance des consommateurs américains devraient entraîner le retour au Québec des visiteurs américains, estime Pierre Bellerose, vice-président recherche de Tourisme Montréal.

L'optimisme de l'industrie est palpable partout au pays. On est convaincu qu'en plus d'attirer des Américains, on pourra séduire les Québécois et les Canadiens qui avaient pris l'habitude d'emprunter la route vers le Sud dès l'arrivée de la saison chaude.

Du côté de la fabrication d'appareils et de composants électroniques, les résultats sont sombres pour les 10 premiers mois de 2014, leurs ventes ayant reculé de 11,5 %, selon Joëlle Noreau.

«La concurrence est très forte, notamment en provenance de l'Asie», dit-elle. Et l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud, le 1er janvier, ne fait qu'accroître la concurrence.

Le secteur de la fabrication de produits informatiques et électroniques éprouve aussi des difficultés, également en raison de la concurrence asiatique, entre autres. Cette industrie comprend des acteurs comme IBM, qui fabrique des semi-conducteurs à son complexe industriel de Bromont, en Montérégie.

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