La jeune Tank veut faire performer les marques mondiales

Publié le 30/01/2010 à 00:00

La jeune Tank veut faire performer les marques mondiales

Publié le 30/01/2010 à 00:00

Des pubs télé conçues par Tank jouent en boucle sur l'écran plat fixé au mur de la réception. Le président de l'agence, Marc Lanouette, arrive au pas de course pour l'entrevue. Il est fébrile. C'est qu'il attend des nouvelles d'une soumission importante, pour laquelle Tank s'oppose à trois agences américaines.

" Nous travaillons sur ce pitch depuis trois mois. Le décrocher nous rapprocherait de notre objectif : devenir une agence pour le marketing mondial des marques. "

Il n'est pas optimiste pour rien. Alors que l'industrie stagne, Tank est en croissance. Son effectif a passé de 30 à 50 personnes au cours des 18 derniers mois. " Cela va plus vite que prévu. Nous avons accompli en deux ans ce que nous pensions faire en cinq ans ", avoue M. Lanouette qui a pris les rênes de l'agence l'automne dernier, après le départ d'André Beauchesne. Ancien associé chez Bos, André Beauchesne avait participé à la création de Tank, il y a deux ans.

L'agence tire 40 % de ses revenus du domaine de la santé, grâce à des clients comme Pfizer, Laboratoires Abbott, Smith & Nephew, Laboratoires Boiron et Johnson & Johnson. En dehors de ce créneau, elle réalise des mandats pour Uniprix, Métro, la Monnaie royale canadienne, Lavo, Camps Odyssée, etc. Son approche va au-delà du produit à promouvoir. " Nous offrons une solution intégrée qui touche tous les besoins d'une marque jusqu'aux points de vente ", souligne celui qui dit s'inspirer de Blue Ocean Strategy, un livre de Chan Kim et Renée Mauborgne. L'océan bleu dont il est question est en fait un espace encore inexploré par la concurrence ou la marque elle-même. C'est par exemple ce que Tank essaie d'accomplir avec la boisson nutritive Ensure, traditionnellement consommée par des personnes malades. La stratégie marketing qu'elle a concoctée associe maintenant ce produit aux gens qui ont un style de vie actif.

Bâtisseuse de marques

En plus de faire performer les marques, Tank projette aussi en créer. " Nous pouvons aider les entreprises à innover en élaborant des produits avec elles, dit M. Lanouette. Nous avons ici toute la créativité nécessaire. "

Tank pourrait même aller jusqu'à prendre des participations, à créer une coentreprise ou à se faire rémunérer sur la performance. " Nous croyons tellement aux marques que nous développons que nous sommes prêts à y investir ", résume-t-il.

En attendant que cette idée se concrétise, Tank prévoit ouvrir cette année un bureau aux États-Unis et peut-être un autre à Toronto. " C'est une question de perception, dit le président de 40 ans. Notre bureau de Paris, par exemple, nous donne plus de crédibilité aux yeux des Américains. " Aux yeux des Français aussi : Tank a gagné récemment le compte de l'appellation Côtes-du-Rhône pour le marché québécois. Au moment de mettre sous presse, Tank attendait toujours des nouvelles du contrat tant désiré...

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