Maïs soufflé Bad Monkey et la recette d'un succès rapide

Publié le 29/06/2017 à 14:02

Maïs soufflé Bad Monkey et la recette d'un succès rapide

Publié le 29/06/2017 à 14:02

[Courtoisie]

PME DE LA SEMAINE. Après seulement trois ans d’existence, Bad Monkey vend plus de 10 000 sacs de maïs soufflé par jour.

Estimant qu’elle a saisi les plus grandes opportunités au Québec, l’entreprise montréalaise s’établira cet été en Ontario. Elle prévoit avoir là-bas des ventes quotidiennes de 30 000 à 40 000 sacs d’ici 18 mois. Qu’est-ce qui fait son succès?

Le maïs soufflé de l’entreprise est vendu dans 1843 points de vente. Au Québec, Bad Monkey est vendu dans toutes les grandes épiceries, notamment IGA, Provigo et Metro. Elle vient également de convaincre les grandes chaînes de pharmacies – Jean Coutu, Brunet, Pharmaprix, Proxim et Uniprix –  de tenir ses produits sur leurs tablettes. Couche-Tard est aussi en train de tester son maïs soufflé dans 60 succursales.

 «Nos compétiteurs sont Américains, ou ils là depuis des décennies. Les gens veulent plutôt un produit frais, un produit québécois», estime le cofondateur Fabio Zeppilli.

L’entreprise, qui croît cette année de 17 % à 22 % chaque mois, vend du maïs soufflé qui se décline en huit saveurs, qu’elle veut innovantes. Elle fait donc un popcorn à la crème caramel plutôt qu’au caramel traditionnel, et un autre au chocolat noir avec sel de mer plutôt qu’au simple chocolat au lait.

«On fait un produit haut de gamme, sauf que notre maïs soufflé se vend seulement 2,99 $. C’est comme du Starbucks au prix de Walmart», dit Fabio Zeppilli.

Faire partie de la communauté

Bad Monkey veut rester près de ses clients. Au départ, sa stratégie était de faire déguster son produit dans les grandes villes, et de développer des partenariats. Elle vend donc maintenant ses produits au Cirque du Soleil et à Osheaga. Bad Monkey est aussi le maïs soufflé officiel des Alouettes.

«On a l’énergie de Red Bull, mais on ne veut pas être Lay’s, explique Fabio Zeppilli. Les gens peuvent m’appeler sur mon cellulaire. On s’implique dans la communauté. On a prêté nos camions pour transporter des sacs de sable à Fabreville durant les inondations.»

L’entreprise est aussi très active sur le web. Un employé à temps plein gère ses comptes Facebook et Instagram, et répond aux questions et commentaires. Pour développer de nouvelles saveurs, Bad Monkey fait des essais sur le terrain.

«Pas de test en labo pour nous, dit Fabio Zeppilli. On fait plutôt goûter nos nouvelles saveurs dans un festival, par exemple. Si ça marche, on les vend en épicerie. Sinon, on mange nous-mêmes ce qui reste! »

Bad Monkey vend également son maïs soufflé dans un sac transparent, question de montrer le produit, et de faire savoir à l’acheteur potentiel que le sac est réellement plein.

Depuis quelques semaines, l’entreprise cherche une usine en Ontario pour produire le maïs soufflé qui sera destiné à ce marché. Elle prévoit démarrer là-bas la production à la fin juillet, début août.

«Depuis trois ans, au Québec, on a déménagé quatre fois, raconte Fabio Zeppilli. Notre usine actuelle fait 15 000 pieds carrés. Ça fait longtemps que notre cuisine ne suffit plus.»

 

Bad Monkey en quelques chiffres

Nombre d’employés: 62

Lieu du siège social: Montréal

Chiffre d’affaires approximatif: 2017 (prévu): 5,2 M$, 2016: 2,5 M$

Date de création: 2014

 

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