La fabrication additive, un marché à prendre

Publié le 19/10/2016 à 11:56

La fabrication additive, un marché à prendre

Publié le 19/10/2016 à 11:56

La fabrication additive est une technologie de rupture, qui peut avoir un réel impact sur un modèle d’affaires. Une opportunité à saisir pour les PME.

« Plusieurs grandes entreprises font affaires avec des fournisseurs étrangers pour des pièces créées en fabrication additive, car l’offre au Québec ne répond pas à la demande, déplore Vladimir Brailovski, professeur de génie mécanique à l’École de technologie supérieure. Il y a là un marché à prendre. »

L’impression 3D a longtemps été réservée surtout au prototypage rapide, rappelle-t-il. Elle permet de réaliser des prototypes fonctionnels et de les ajuster ou les refaire rapidement, ce qui sauve du temps et de l’argent. Désormais, l’évolution de la technologie ouvre sur d’autres opportunités.

Outil flexible

« L’une d’elles est la capacité de fabriquer d’un coup des pièces très complexes, explique Olivier Marcotte, expert en automatisation complexe au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ). Certaines pièces, qui exigeaient auparavant d’assembler jusqu’à 100 composantes, peuvent maintenant être fabriquées d’un coup. »

D’autant plus que tout ce dont l’imprimante a besoin pour réaliser une pièce, c’est d’un fichier numérique. Une pièce conçue au Québec peut être rapidement réalisée n’importe où dans le monde sur simple réception du fichier. « Pour des entreprises qui ont des centres de fabrication décentralisés, c’est majeur, poursuit Olivier Marcotte. On peut aussi penser à la gestion des pièces de rechange. Plutôt que d’en conserver plusieurs en inventaire, on peut garder seulement les fichiers et fabriquer la pièce dont on a besoin très vite. »

Le bon usage

Des défis ralentissent toutefois l’adoption de la technologie. « Dans la fabrication métallique, le coût des imprimantes demeure élevé, parfois jusqu’à un million de dollars en comptant l’installation, souligne François Gingras, directeur équipements industriels et productivité au CRIQ. Il faut aussi avoir une certaine expertise pour opérer ces machines. »

Le coût de revient, plus élevé, et la cadence de production, plus faible, fait aussi réfléchir. « Il faut l’utiliser pour les bons usages : créer des pièces plus complexes apportant une plus-value importante, conclut Olivier Marcotte. Ce n’est pas fait pour produire en série des milliers de pièces par semaine. »

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