La coop Petit-Paris investit en grand dans son avenir

Publié le 17/03/2016 à 15:07

La coop Petit-Paris investit en grand dans son avenir

Publié le 17/03/2016 à 15:07

PME DE LA SEMAINE - Pour avoir les coudées franches et investir dans la modernisation de son usine de sciage, la Coopérative forestière Petit-Paris (CFPP) est devenue actionnaire majoritaire de Produits forestiers Petit-Paris à Saint-Ludger-de-Milot, en rachetant les parts de Produits forestiers Résolu (PFR), qui en détenait 50 %. Et elle s’apprête à faire l’achat d’équipement pour réduire ses coûts d’opération. Total de la facture: près de 14 millions de dollars. Et ce n’est pas fini.

Le prix moyen pour les copeaux de bois est passé de 125$ la tonne en 2013, à environ 90$ la tonne aujourd’hui, ce qui représente une baisse de revenus de 3,5 millions de dollars annuellement pour Produits forestiers Petit-Paris. De plus, la mise en place du nouveau régime forestier a fait augmenter le coût de la fibre, note Alain Paradis, directeur général de la coopérative. Résultat : la scierie ne dégageait pas de profit. « On se maintenait à flot, mais on avait besoin d’un plan d’investissement majeur pour aller chercher des marges bénéficiaires supérieures », dit-il.

La coopérative n’arrivait toutefois pas à s’entendre sur un plan d’investissement avec son partenaire d’affaires, Produits forestiers Résolu, qui possédait 50 % des actions de l’usine de sciage. PFR a alors fait une offre d’achat, avec une clause aller-retour, à la coopérative.

« On voulait assurer des investissements dans l’usine. Sinon, elle allait finir par fermer et les employés de la coop, qui récoltent le bois en forêt, allaient aussi perdre leur emploi. C’est pourquoi les membres m’ont donné le mandat de trouver le financement nécessaire pour acheter les parts de Résolu », explique M. Paradis.

Pour avoir les coudées franches et assurer les investissements, la coopérative a réussi à convaincre la Banque Nationale, Investissement Québec, Desjardins, la Fédération québécoise des coopératives forestières et le Centre local de développement Est (CLD), d’investir dans son plan de modernisation.

« Bien que les marchés soient volatils, les perspectives en Amérique du Nord sont globalement positives, assure Laurent Pelletier, directeur financement forestier, pour la Banque Nationale, spécialisée dans le financement de projets forestiers. La demande pour les produits du bois est en progression et n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Le marché est donc favorable aux investissements quand les conditions financières de base et les compétences des promoteurs sont réunies. Comme partenaire financier, nous serons très attentifs aux prochains projets d’amélioration mis de l’avant par la direction de PFPP ».

La première étape a constitué à racheter les parts de Résolu pour une somme d’un peu moins de 10 millions de dollars au début de février. Puis, au cours des prochaines semaines, la coopérative forestière investira quatre millions de dollars pour l’installation d’une nouvelle bouilloire qui permettra d’utiliser les écorces produites à l’usine comme source de carburant et ainsi remplacer le mazout lourd.

« Cet investissement nous permettra d’augmenter notre capacité de séchage et de réduire nos coûts d’exploitation de 750 000$ annuellement », ajoute M. Paradis. De plus, cette modification permettra d’éviter l’émission de 3363 tonnes de CO2 par année pour l’usine, qui a présenté un chiffre d’affaires de 36 millions de dollars pour l’année 2014-2015.

Investissements à venir

Alors que la nouvelle bouilloire devrait être en service en janvier 2017, la CFPP travaille déjà sur un projet de modernisation de ses deux lignes de sciage qui devrait être réalisé à l’été 2017 pour des investissements de près de 8 M$.

Des investissements nécessaires pour simplifier les opérations dans l’usine et améliorer le rendement d’utilisation de la matière première, soutien Alain Paradis. « On veut assurer la survie de la coop », ajoute ce dernier.

Selon Laurent Pelletier, les solutions ne sont pas évidentes dans l’industrie forestière, car si tel était le cas, elles seraient déjà en application. « Le succès des entrepreneurs repose souvent sur leur capacité à s’adapter, sur leur implication personnelle, sur la spécificité de leur modèle d’affaires et sur la performance du personnel et des équipements », dit-il. Un gage de confiance envers la Coopérative forestière Petit-Paris.

Produits forestiers Petit–Paris transforme 500 000 mètres cubes de bois résineux, dont 82 % d’épinette noire, dans son usine de St-Ludger-de-Milot qui emploie plus d’une centaine de personnes dans le nord du Lac-Saint-Jean. L’usine produit 100 millions de pmp de bois d’œuvre en longueur de 8 pieds et 16 pieds, avec une forte concentration de produits MSR, une classification de bois de très haute résistance qui offre une valeur ajoutée.

INFOS EN RAFALE :

Fondation : 1986

Nombre d'employés : 100 travailleurs dans l’usine de sciage et 225 travailleurs en forêt.

Objectif d'ici 1 an : Investir près de 12 millions de dollars dans la modernisation de l’usine pour faire baisser les coûts de production.

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