La cameline de Matane séduit les grandes toques


Édition du 13 Août 2016

La cameline de Matane séduit les grandes toques


Édition du 13 Août 2016

« On fait de la vente directe auprès des chefs, mais nous sommes à la recherche d’un distributeur », explique Jerry Busine, de la ferme Nature Highland, de Matane. [Photo : Alice Boutten, concept Bombes Créatives]

L’huile de cameline de la ferme Nature Highland, de Matane, dans le Bas-Saint-Laurent, a conquis les cuisines de grands restaurants comme Toqué! à Montréal, Acme à New York et The Spoke Club à Toronto.

Méconnue jusqu’à ces dernières années, la cameline est une plante millénaire à fleurs jaunes qui fleurit en août. Il s’agirait du plus vieux grain oléagineux recensé sur la planète. Originaire de l’Europe du Nord et de l’Asie centrale, elle s’adapte bien au climat québécois. Pressée à froid, elle produit une huile aux arômes d’asperge, de chou, d’amande et de noisette. Pas étonnant qu’elle ait su plaire aux grands chefs qui aiment expérimenter des produits méconnus pour créer des plats aux saveurs surprenantes. Ils ont été les premiers à s’intéresser à l’huile de cameline biologique de Nature Highland.

D’abord spécialisé dans l’élevage de bovins Highland, Jerry Busine, propriétaire de la ferme Nature Highland et fervent adepte d’agroécologie, se passionne aujourd’hui pour la culture biologique de la cameline.

« Cette plante n’a jamais été manipulée génétiquement. C’était primordial pour moi.

De plus, l’huile de cameline est intéressante d’un point de vue nutritionnel. Elle contient beaucoup d’oméga 3, une bonne quantité d’oméga 6 et d’oméga 9, et elle est riche en vitamine E. »

Le chef Pierre-Olivier Ferry, des Jardins de Métis, utilise l’huile de cameline depuis quelques années : « C’est une huile de finition qui donne du corps à un plat. Elle enrobe bien, elle a une belle couleur et une bonne longueur en bouche. On la sert par exemple sur des asperges ».

« Nature Highland est dans mes gros coups de cœur parmi les producteurs de la région, poursuit-il. Ce sont des gens qui regardent avec un œil critique ce qu’on fait actuellement en agriculture. Ils ont un respect remarquable de l’environnement et ils sont innovateurs. »

C’est en 2012 que l’huile de cameline Nature Highland a fait son entrée dans les cuisines de grands restaurants, grâce à Société-Orignal, une plateforme de distribution de produits locaux qui a récemment cessé ses activités. « J’ai rencontré les gens de la Société-Orignal par le biais d’amis producteurs. Ça a cliqué, puis ils ont pris en charge la distribution de notre huile, raconte Jerry Busine. Depuis la fermeture de la Société-Orignal, on fait de la vente directe avec les chefs, mais nous sommes à la recherche d’un distributeur », dit Jerry Busine.

Nature Highland vend son produit vedette dans une cinquantaine de supermarchés et d’épiceries fines du Québec ainsi qu’en ligne par l’intermédiaire du site de Terroirs Québec. Depuis trois ans, l’entreprise participe aussi à l’Expo Manger Santé et Vivre Vert à Québec et à Montréal. « Cette année, il y a eu un boom. L’huile de cameline est mieux connue, les foodies en parlent et les naturopathes achètent et recommandent notre produit. On ne soupçonnait pas ça ! »

La PME est l’un des rares producteurs de cette plante au Québec, voire au Canada. Elle produit 4 000 litres d’huile de cameline par an, un volume en constante augmentation.

« Nous avons conçu une presse dont le débit est d’un litre par heure à une température de moins de 28 degrés Celsius. Cela permet de préserver les valeurs nutritives et gustatives de l’huile », explique Jerry Busine.

Cette expertise dans le pressage à froid entraîne l’entreprise dans une nouvelle direction. À l’Expo Manger Santé et Vivre Vert du printemps dernier, Jerry Busine avait apporté un modèle réduit de sa presse pour presser des graines de cameline. « Le chef Normand Laprise [de Toqué!] a vu ça et il en veut une », raconte l’entrepreneur, qui a décidé de se lancer dans la vente de presses à huile pour la production artisanale en petit volume.

« Nous développons actuellement un projet d’aide humanitaire avec nos presses artisanales. En participant à une rencontre internationale d’agroécologie à Cuba, j’ai réalisé qu’il y a une demande pour ça  », poursuit-il. D’ici 2017, Jerry Busine et son associé, Olivier Chaumond, espèrent vendre leurs presses à des communautés du Mali et du Pérou. « Pour nous, la vraie réussite, c’est quand on peut affirmer qu’on fait quelque chose de bien pour la planète », conclut Jerry Busine.

L’huile de cameline de la ferme Nature Highland, de Matane, dans le Bas-Saint-Laurent, a conquis les cuisines de grands restaurants comme Toqué! à Montréal, The Elm à New York et Yours Truly à Toronto.
Méconnue jusqu’à ces dernières années, la cameline est une plante millénaire à fleurs jaunes qui fleurit en août. Il s’agirait du plus vieux grain oléagineux recensé sur la planète. Originaire de l’Europe du Nord et de l’Asie centrale, elle s’adapte bien au climat québécois. Pressée à froid, elle produit une huile aux arômes d’asperge, de chou, d’amande et de noisette. Pas étonnant qu’elle ait su plaire aux grands chefs qui aiment expérimenter des produits méconnus pour créer des plats aux saveurs surprenantes. Ils ont été les premiers à s’intéresser à l’huile de cameline biologique de Nature Highland.
D’abord spécialisé dans l’élevage de bovins Highland, Jerry Busine, propriétaire de la ferme Nature Highland et fervent adepte d’agroécologie, se passionne aujourd’hui pour la culture biologique de la cameline. 
« Cette plante n’a jamais été manipulée génétiquement. C’était primordial pour moi. 
De plus, l’huile de cameline est intéressante d’un point de vue nutritionnel. Elle contient beaucoup d’oméga 3, une bonne quantité d’oméga 6 et d’oméga 9, et elle est riche en vitamine E. »
Le chef Pierre Olivier Ferry, des Jardins de Métis, utilise l’huile de cameline depuis quelques années : « C’est une huile de finition qui donne du corps à un plat. Elle enrobe bien, elle a une belle couleur et une bonne longueur en bouche. On la sert par exemple sur des asperges ».
« Nature Highland est dans mes gros coups de cœur parmi les producteurs de la région, poursuit-il. Ce sont des gens qui regardent avec un œil critique ce qu’on fait actuellement en agriculture. Ils ont un respect remarquable de l’environnement et ils sont innovateurs. »
C’est en 2012 que l’huile de cameline Nature Highland a fait son entrée dans les cuisines de grands restaurants, grâce à Société-Orignal, une plateforme de distribution de produits locaux qui a récemment cessé ses activités. « J’ai rencontré les gens de la Société Orignal par le biais d’amis producteurs. Ça a cliqué, puis ils ont pris en charge la distribution de notre huile, raconte Jerry Busine. Depuis la fermeture de la Société Orignal, on fait de la vente directe avec les chefs, mais nous sommes à la recherche d’un distributeur », dit Jerry Busine.
Nature Highland vend son produit vedette dans une cinquantaine de supermarchés et d’épiceries fines du Québec ainsi qu’en ligne par l’intermédiaire du site de Terroirs Québec. Depuis trois ans, l’entreprise participe aussi à l’Expo Manger Santé et Vivre Vert à Québec et à Montréal. « Cette année, il y a eu un boom. L’huile de cameline est mieux connue, les foodies en parlent et les naturopathes achètent et recommandent notre produit. On ne soupçonnait pas ça ! »
La PME est l’un des rares producteurs de cette plante au Québec, voire au Canada. Elle produit 4 000 litres d’huile de cameline par an, un volume en constante augmentation. 
« Nous avons conçu une presse dont le débit est d’un litre par heure à une température de moins de 28 degrés Celsius. Cela permet de préserver les valeurs nutritives et gustatives de l’huile », explique Jerry Busine.
Cette expertise dans le pressage à froid entraîne l’entreprise dans une nouvelle direction. À l’Expo Manger Santé et Vivre Vert du printemps dernier, Jerry Busine avait apporté un modèle réduit de sa presse pour presser des graines de cameline. « Le chef Normand Laprise [de Toqué!] a vu ça et il en veut une », raconte l’entrepreneur, qui a décidé de se lancer dans la vente de presses à huile pour la production artisanale en petit volume. 
« Nous développons actuellement un projet d’aide humanitaire avec nos presses artisanales. En participant à une rencontre internationale d’agroécologie à Cuba, j’ai réalisé qu’il y a une demande pour ça  », poursuit-il. D’ici 2017, Jerry Busine et son associé, Olivier Chaumond, espèrent vendre leurs presses à des communautés du Mali et du Pérou. « Pour nous, la vraie réussite, c’est quand on peut affirmer qu’on fait quelque chose de bien pour la planète », affirme M. Busine.

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