L'heure de la relève a sonné chez Oberson

Publié le 02/03/2017 à 14:03

L'heure de la relève a sonné chez Oberson

Publié le 02/03/2017 à 14:03

Par Claudine Hébert

Alexandra Oberson et Daniel L’Écuyer. (Photo: Oberson)

À 7 ans, Alexandra Oberson disait déjà que les boutiques de skis appartenant à son père Maurice et sa mère Joanne étaient «ses» magasins à elle. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, c’est devenu officiellement le cas.

Depuis l’été dernier, le processus de transfert est entamé. Alexandra Oberson, directrice de la succursale Quartier Dix30, a commencé à acheter les parts de son père Maurice. Mais elle n’est pas seule. Le directeur de la succursale lavalloise Daniel L’Écuyer fait lui aussi partie de l’équation. «À la toute fin du transfert, qui doit s’échelonner sur les dix prochaines années, je détiendrai 51% des actions. Daniel L’Écuyer, qui est un employé de l’entreprise depuis plus de 25 ans, en aura 49%», indique Mme Oberson.

Depuis près de dix ans, les deux directeurs se partageaient la plupart des tâches de direction de l’entreprise. Daniel veillait aux achats d’équipements et d’accessoires. Alexandra s’occupait du volet vêtement et du marketing de l’entreprise.

Quel est le montant de la transaction? Quels sont les revenus actuels de cette pme du commerce du détail? Les deux nouveaux proprios, tout comme l’était leur prédécesseur, continuent d’être discrets sur ces éléments financiers.

Ils se montrent néanmoins plus volubiles sur les nouvelles stratégies d’affaires qu’ils appliquent déjà depuis deux ans au sein de l’entreprise. «Nous avons investi pas moins d’un quart de million de dollars pour revoir le système informatique et déployer une toute nouvelle plateforme en ligne. Et ça donne des résultats. En moins de deux ans, nos ventes en ligne atteignent déjà 10% de nos revenus annuels. Et on est convaincus qu’ils atteindront 20% d’ici deux ans», soutient Daniel L’Écuyer.

En plus d’élargir le territoire de vente un peu partout au Québec et en Ontario, les commandes en ligne permettent d’obtenir des informations sur la provenance de la clientèle. À un point tel que les deux nouveaux propriétaires analysent la possibilité, d’ici deux ans, d’ouvrir de plus petites succursales au Québec. Et peut-être même en Ontario.

«Ce sera différent de nos actuelles boutiques qui occupent d’immenses superficies entre 20 000 et 22 000 pi2. Ce seront sans doute des succursales de moins de 6000 pi2. De plus petits magasins qui vont nous permettre de nous rapprocher de notre clientèle qui apprécie le service-conseil sur place, une des plus grandes forces de l’entreprise», explique Mme Oberson.

Remarquez, l’entreprise Oberson, qui a vu le jour à Cowansville en 1963, a déjà compté jusqu’à 14 franchises un peu partout en province. L’ensemble de ces magasins ont tous été vendus au fil des ans. «Avec l’ouverture de la succursale du Quartier Dix30 au début des années 2000, mon père avait décidé de consolider ses activités sur deux adresses seulement», poursuit Alexandra Oberson.

Les revenus de cette PME, qui emploie jusqu’à 120 personnes l’hiver (60 en été), proviennent essentiellement des ventes de skis, de planches à neige et des accessoires liés à ces deux sports. Un secteur qui représente plus de 75% des revenus des deux boutiques. L’autre 25% relève des ventes de vélos (route et montagne) ainsi que des patins à roues alignées. «On ne souhaite pas déroger aux racines de l’entreprise. Pour offrir le meilleur service à nos clients, comme on le fait depuis plus de 50 ans, il faut demeurer concentré sur les activités que l’on maîtrise, que l’on connaît très bien», rapporte la nouvelle proprio.

Selon l’Agence André Dallaire, un fournisseur qui approvisionne les boutiques Oberson en produits Burton et Anon, les retombées du transfert se font déjà ressentir. «Cette entreprise figure parmi nos top 5 vendeurs au pays. Et ça va se poursuivre», soutient André Dallaire.

Alexandra et Daniel comprennent la philosophie de la planche à neige, souligne-t-il. Ils sont désormais présents sur les médias sociaux et en plus, ils sont les premiers qui ont instauré un programme de location d’équipements haut de gamme de planche à neige et de skis pour adulte.

«Grâce au dynamisme et aux nouvelles idées d’Alexandra et Daniel, on observe une augmentation de 15% de nos ventes auprès de cette entreprise en moins d’un an», indique le propriétaire de l’agence.

Chez Atomic, fournisseur numéro de skis chez Oberson, le changement de garde s’avère aussi très positif. «Cette entreprise représente pour nous l’un de nos trois meilleurs vendeurs au pays», souligne Stephan Bargis, agent manufacturier pour le fabricant Atomic. Malgré les deux derniers hivers difficiles que vient de subir l’industrie du ski en Amérique du Nord, les ventes de produits Atomic chez Oberson sont demeurées stables. «Un tour de force, dit-il, qu’il attribue en grande partie au vent de renouveau qu’apportent Alexandra et Daniel. «Ce sont deux experts, conclut M. Bargis, capables de s’adapter aux nouvelles réalités du commerce de détail d’aujourd’hui. Et c’est un plus pour nous.»

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