KandJu veut devenir le numéro 1 de la confiserie au Canada

Publié le 08/09/2017 à 16:30

KandJu veut devenir le numéro 1 de la confiserie au Canada

Publié le 08/09/2017 à 16:30

Par Stéphane Champagne

(Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE.  Dans la jeune vingtaine, ils ont commencé à vendre des bonbons dans la boutique souvenir d’une cabane à sucre de la Montérégie. Aujourd’hui, presque 10 ans plus tard, Marie-Ève Gladu et son conjoint François St-Laurent sont en voie d’être à la tête de la chaîne de boutiques de confiserie la plus importante au Canada. Voici la stratégie derrière la marque KandJu.

Mme Gladu ne s’en cache pas; elle aimerait que KandJu entre dans les mœurs des consommateurs au même titre que le mot Kleenex. En créant, à leurs débuts, des brochettes et des cônes de bonbons (vendus sous la marque Marie & Franky), bref un produit à valeur ajoutée, les deux jeunes chefs d’entreprise ont vite compris qu’ils avaient entre les mains une véritable mine d’or. 

Gonflé à bloc, le couple d’entrepreneurs rêvait des États-Unis. Après avoir misé sur le web et constaté que les résultats n’étaient pas au rendez-vous, ils ont rapidement revu leur stratégie d’affaires. «On s’est rendu compte que les gens aimaient mieux acheter en personne et vivre une expérience», explique Marie-Ève Gladu. C’est là qu’est né KandJu (qui signifie bonbon en maltais).

Premier au Canada

Une première boutique KandJu a donc ouvert ses portes en Montérégie, où le groupe possède son siège social et son usine de transformation. Fait intéressant: la boutique est adossée à des champs de maïs en bordure de la route 112, à l’entrée de Saint-Césaire. Ce premier point de vente, ouvert depuis 2013, a été un succès retentissant. «On s’est dit: si ça marche sur le bord d’un champ, dans un village de la Montérégie, ça va marcher ailleurs», relate la femme d’affaires

Après Saint-Césaire, des boutiques ont fait leur apparition à Brossard (DIX30), Saint-Hyacinthe, Delson et récemment au Centropolis de Laval. Cet été, KandJu a implanté une boutique au Métro Guy-Concordia, la deuxième station la plus fréquentée à Montréal, selon Marie-Ève Gladu.

D’ici la fin de 2017, des succursales éliront domicile dans les Cantons-de-l’Est et dans la région de Vaudreuil-Dorion. Bref, KandJu passera de quatre à huit boutiques avant le temps des Fêtes. Et, son nombre d’employés, de 70 à 110. «Après ça, dit Mme Gladu, on prévoit ouvrir de trois à quatre boutiques par année.»

Marie-Ève Gladu croit qu’à court court, même si elle n’ouvre que des succursales au Québec pour le moment, KandJu deviendra le plus important propriétaire de boutiques de bonbons au pays, surpassant du coup la franchise britannique Sweet Factory. Cette dernière a vu le nombre de ses succursales passer de 30 à 15 ces dernières années.

«On se concentre plutôt sur une nouvelle stratégie. On a des présentoirs de confiseries dans les pharmacies, les hôpitaux, les fleuristes, etc. On est dans 150 endroits et ça continue d’augmenter», explique Michèle Jamet, maître franchiseur de Sweet Factory pour tout le Canada.

Stratégie

Implanter une boutique KandJu coûte environ 200 000 $. À cela s’ajoutent le loyer et une flopée d’autres frais fixes. C’est donc un pensez-y-bien. Dans leur stratégie de développement, les jeunes entrepreneurs font appel aux services d’une firme immobilière qui les aide à dénicher les meilleurs emplacements, sinon ceux qui offrent du potentiel.

En marge de la marque KandJu, Marie-Ève Gladu et François St-Laurent continuent à faire croître l’entreprise qui les a mis en orbite: Ludik Designer Confiseur. Cette PME se présente comme un importateur, un distributeur et un manufacturier. Bref, Ludik fait l’assemblage et le montage de bonbons, gommes et autres chocolats importés un peu partout dans le monde, principalement du Canada, des États-Unis et d’Espagne. 

Ludik Designer Confiseur et KandJu sont donc intrinsèquement liés. Le succès de l’un rejaillit sur l’autre. Un nouveau directeur des ventes vient d’être embauché afin de soutenir la croissance de Ludik, présent dans quelque 2500 points de vente au Canada. La PME livre plus de 20 000 kg de bonbons par semaine.

Les talents de designer de mode et de designer d’intérieur de Marie-Ève Gladu ont permis à Ludik de conquérir les cœurs, notamment avec les brochettes Marie & Franky. Mais le fait d’importer ses confiseries a beaucoup joué en faveur du couple d’entrepreneurs. «Nos bonbons sont beaux et frais. C’est ce que les gens nous disent et c’est ce qui fait notre réputation», explique Mme Gladu.

L’expansion de la chaîne KandJu ne se fera pas par le biais de franchises. La PME préfère garder le plein contrôle de ses boutiques. L’ouverture de boutiques ailleurs au Canada pourrait se faire d’ici 2021.

Kandju en chiffres

Nombre d’employés : 70

Année de création : 2006 (Ludik Designer Confiseur) et 2013 (KandJu)

Chiffre d’affaires annuel : N/D

Marché desservi : Canada

Emplacement du siège social : Saint-Césaire

Objectifs pour l’année prochaine : Ajouter quatre boutiques aux huit existantes.

 

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