Auberge Chic-Chac: la PME qui aide à garder Murdochville en vie

Publié le 25/01/2018 à 14:15

Auberge Chic-Chac: la PME qui aide à garder Murdochville en vie

Publié le 25/01/2018 à 14:15

Par Claudine Hébert

Pourquoi pas une remontée en hélicoptère entre deux descentes de ski ou de planche à neige? (Photo: chic-chac.ca)

Iriez-vous passer une semaine de vacances en plein mois de janvier à Murdochville? Depuis que Guillaume Molaison y a ouvert l’Auberge Chic-Chac, en 2009, tout près de 5000 skieurs et planchistes fréquentent chaque hiver cette destination de la Gaspésie qui propose un produit de glisse pas comme les autres.

Peaux de phoque, motoneiges, véhicule à chenillette, et même, depuis quatre ans, l’hélicoptère, tels sont les types de remontées utilisés par cette PME gaspésienne pour permettre aux skieurs et planchistes d’accéder aux couloirs de neige des monts Porphyre et York. Des montagnes qui reçoivent plus de 7 mètres de neige par hiver.

Depuis novembre 2016, l’entreprise est également propriétaire de la station de ski Mont Miller, dont les 32 pistes et sous bois sont desservis par un téléski (T-bar). «C’était le morceau qui nous manquait», indique Guillaume Molaison, propriétaire de la seule station de ski au Québec coiffée de trois éoliennes. Désormais, dit-il, l’Auberge Chic-Chac dispose d’un produit encore plus varié pour les visiteurs qui veulent prolonger leur séjour dans la région.

Cette transaction, dont M. Molaison préfère taire le coût, donne déjà des ailes à l’entreprise de plein air quatre saisons qui emploie une cinquantaine d’employés. Les revenus issus du Mont Miller ont augmenté de 600% en un an, dit-il, passant de 50 000$ à plus de 300 000$ par année. Ce sont principalement les recettes liées au service de bar et restauration qui propulsent les revenus vers de nouveaux sommets. « Du coup, le chiffre d’affaires de l’Auberge Chic-Chac a franchi le cap du 1M$ en 2017. Et on devrait atteindre les 1,5 M$ pour la saison qui vient», soutient l’entrepreneur de 36 ans.

Où dort la clientèle? D’abord à l’auberge, un quadruplex que Guillaume et sa conjointe Éloïse ont transformé en établissement hôtelier de 11 chambres. Il s’agit d’un établissement deux étoiles, sans prétention, qui affiche des airs d’auberge de jeunesse. Afin d’offrir plus de lits, la PME dispose aussi d’une vingtaine de propriétés avoisinantes, incluant l’ancien presbytère, indique l’entrepreneur touristique, reconnu pour sa débrouillardise.

Ses initiatives à redonner vie à Murdochville lui ont d’ailleurs valu le prix du gestionnaire de la relève de l’année par l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), en juin dernier. «C’est impressionnant ce que cet entrepreneur a réussi à faire avec une ville dont plus de la moitié de la population souhaitait littéralement la fermeture au début des années 2000. Grâce à sa passion et sa détermination, il a créé une nouvelle destination hivernale qui présente un fort potentiel d’attraction auprès de la clientèle extérieure », soulève Yves Juneau, président et directeur général de l’ASSQ.

La clientèle hors-Québec, insiste Yves Juneau, rapporte de 5$ à 7$ pour chaque dollar dépensé en billet de ski. C’est 75% de plus en retombées économiques que ce rapporte le même dollar dépensé par le skieur du Québec, fait-il valoir.

Il faudra cependant plus que de l’or blanc pour parvenir à tripler la clientèle nationale et internationale qui représente moins de 10% des clients actuels, concède Guillaume Molaison.

Même chose pour féminiser davantage la clientèle qui est actuellement masculine à près de 85%. «Il faut maintenant raffiner le produit et augmenter la plus-value de l’hébergement», reconnaît l’entrepreneur qui compte s’y mettre dès 2018.

«L’implantation d’un solide maillage entre l’auberge et les autres établissements d’hébergement qui développent le produit d’hiver en Gaspésie constituerait déjà un premier pas pour renforcer l’attrait de la destination sur le marché du ski hors-Québec», croit Yves Juneau.

En attendant, le produit gaspésien demeure une aubaine pour les mordus de glisse hors-piste. Le forfait d’une journée incluant le transport en véhicule à chenillette (catski), l’hébergement et les trois repas, est offert à partir de 450$ par personne. La moitié, voire le tiers, de ce que coûte la même sortie dans l’ouest canadien.

 

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