Salaire moyen de 7,3 M$ pour les 100 plus grands dirigeants d'entreprises

Publié le 04/01/2010 à 07:33

Salaire moyen de 7,3 M$ pour les 100 plus grands dirigeants d'entreprises

Publié le 04/01/2010 à 07:33

Par La Presse Canadienne

Thomas Glocer de Thomson Reuters a empoché le plus haut salaire, soit 36,6 millions $. Photo : Bloomberg

Les 100 dirigeants d'entreprises canadiennes les mieux payés ont empoché une moyenne de 7,3 millions $ en 2008, l'année où les Canadiens ont été durement touchés par la récession mondiale, selon un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

L'économiste Hugh Mackenzie, qui a rédigé le rapport, a indiqué que ce montant correspond à 174 fois le salaire moyen d'un travailleur canadien.

Selon le CCPA, alors que la rémunération moyenne des grands PDG a dépassé de 70 pour cent le niveau d'inflation entre 1998 et 2008, le revenu moyen perçu par les Canadiens a perdu six pour cent par rapport au même niveau d'inflation au cours de cette période.

Afin de mettre ces données en perspective, les Canadiens devront travailler à plein temps toute l'année pour empocher la moyenne nationale de 42 305 $. Les PDG de ce club des 100 auront déjà gagné ce montant dès 13h01, le 4 janvier, soit la première journée travaillée de l'année, au dire M. Mackenzie.

Thomas Glocer de Thomson Reuters, est la personne qui a empoché le plus haut salaire, soit 36,6 millions $, suivi de Ted Rogers, de l'entreprise de télécommunications du même nom, à 21,5 millions $.

On compte aussi des Québécois au nombre de ces grands dirigeants, notamment Louis Vachon, de la Banque Nationale (10,5 millions $), Pierre Beaudoin, de Bombardier (7,8 millions $), Pierre Karl Péladeau, de Québecor (7 millions $), et Jacques Lamarre de SNC-Lavalin (6,3 millions $).

Notons par ailleurs William Downe, de la Banque de Montréal (6,4 millions $), Paul Desmarais Jr et André Desmarais de Power Corp., qui ont respectivement gagné 5,2 millions $ et 5 millions $.

Des dirigeants de grandes banques figurent également sur la liste, malgré un plan de sauvetage bancaire du gouvernement fédéral sous la forme d'achat de prêts hypothécaires, qui a permis aux banques de continuer à faire des bénéfices.

Aucun des dirigeants des constructeurs automobiles en difficulté GM et Chrysler ne sont sur la liste, car le siège de ces entreprises est établi aux Etats-Unis.

M. Mackenzie s'est déclaré surpris des des montants versés à ces dirigeants compte tenu de de la déroute de l'économie en 2008, ajoutant que plusieurs sociétés ont deux ou trois cadres qui partagent le titre de chef de la direction et qu'ils pourraient tous faire partie de la liste.

Il s'attendait à ce que la rémunération des dirigeants diminue durant l'année qui a vu éclater la plus importante crise économique depuis les années 30. Au lieu de cela, a-t-il fait valoir, ces 100 entreprises candiennes ont versé une moyenne de 161 000 $ en primes à leurs dirigeants, notamment en options sur titres.

 

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