Salaire : les attentes des jeunes sont irréalistes

Publié le 02/11/2011 à 14:26, mis à jour le 04/11/2011 à 12:04

Salaire : les attentes des jeunes sont irréalistes

Publié le 02/11/2011 à 14:26, mis à jour le 04/11/2011 à 12:04

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Les membres de la génération Y ont des attentes irréalistes en ce qui a trait à leurs augmentations salariales, selon une étude réalisée dans le cadre du Generational Career Shift Project par trois chercheurs universitaires canadiens.

Avant d’entrer sur le marché du travail, les membres de la relève ont des attentes optimistes, mais pas trop éloignées de la réalité. Durant leur première année de carrière, les étudiants et les étudiantes espèrent gagner en moyenne un salaire annuel de 48 860$ et de 42 060$, respectivement. Les auteurs jugent que ces prévisions ne sont pas loin du salaire moyen obtenu, soit 43 119$ et 35 926$. Notons que les hommes ont toujours des attentes salariales plus élevées que les femmes.

Les jeunes nés entre 1980 et 1992, qu’ils soient sur le marché du travail ou étudiants, ont des attentes irréalistes lorsqu’on les questionne sur leur objectif de progression salariale. Après cinq ans de carrière, les jeunes hommes espèrent recevoir un salaire de 84 868$ et leurs collègues féminines anticipent 67 766$.

Autrement dit, leur espérance représente en une augmentation annuelle de 14,8% pour les hommes et de 12,8% pour les femmes. «C’est extrêmement optimiste, en tenant compte du fait que les augmentations de salaire au Canada ont avoisiné les 3% en 2010 et 2011», écrivent les auteurs.

La gourmandise des Y ne s’arrête pas après les cinq premières années de leur parcours professionnel. Les hommes anticipent le point culminant de leur salaire à 171 036$ en moyenne. Les femmes, quant à elles, prévoient un sommet de 125 664$. Peu de jeunes auront la chance d’atteindre ce niveau, indiquent les auteurs. Les personnes gagnant plus 100 000$ ne représentent que 4% des travailleurs canadiens.

Un conseil pour les gestionnaires. Discuter franchement des possibilités d’augmentations à l’embauche. L’étude indique aussi que les Y ont la bougeotte. Les auteurs recommandent de favoriser les changements de fonctions à l’interne afin de conserver leurs meilleurs talents.

Attention à nos X

Si les Y sont gourmands, les membres de la génération X, nés entre 1965 et 1979, sont déçus. Les gestionnaires devront trouver une façon de changer cet état d’âme. Cela devrait être leur priorité, mettent en garde les auteurs. Avec le départ des baby-boomers, les membres de la génération X deviendront les employés expérimentés de l’entreprise, une ressource essentielle.

Le problème : les membres de cette cohorte expriment le taux d’insatisfaction le plus élevé par rapport à leur travail, ils souffrent d’une plus grande adéquation entre leur espoir et la réalité, et ils vivent davantage de conflits entre leurs activités familiales et professionnelles. Or, un employé insatisfait est un employé qui a plus de chance de vous laisser pour un concurrent.

La solution est cependant loin d’être simple, admettent les auteurs qui laissent le gestionnaire trouver lui-même une solution. Les dirigeants sont cependant encouragés à porter une oreille attentive aux besoins des X afin d’adapter, dans la mesure du possible, l’environnement de travail à leurs attentes.

Le sondage a été effectué auprès 3 007, étudiants, travailleurs ou retraités. Les trois chercheurs qui ont rédigé l’étude sont Sean Lyons de l’Université de Guelph en Ontario, Eddy S. W. Ng. de l’Université de Dalhousie en Nouvelle-Écosse et Linda Schweitzer de l’Université de Carleton en Ontario.

 

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