Profession : épicier retraité

Publié le 10/12/2011 à 00:00, mis à jour le 14/12/2011 à 14:09

Profession : épicier retraité

Publié le 10/12/2011 à 00:00, mis à jour le 14/12/2011 à 14:09

R.V. - Certaines personnes ont-elles eu une influence sur votre carrière ?

P.H.L. - La principale personne qui m'a influencé a été Antoine Turmel. Je l'ai rejoint en 1967. Denault réalisait alors des ventes de 35 millions de dollars. Son plan était de consolider les grossistes en alimentation au Québec. Ça semblait intéressant. J'ai décidé d'embarquer. En 1969, il a entrepris la fusion d'importants grossistes québécois, Couvrette et Provost, Lamontagne et Denault. Il en est résulté un nouveau grossiste avec un volume de 200 millions de dollars. En 1985, le volume atteignait de 4 à 5 milliards. Toute une croissance ! Être arrivé à gérer une fusion à trois, c'est une grande réussite. C'était quelqu'un, Antoine. Il avait une vision, un objectif. Il m'a beaucoup impressionné et il a été mon mentor. Autrement, au Québec, évidemment, on connaît les Laurent Beaudoin, Serge Godin, Alain Bouchard, Jacques Lamarre, Jean Coutu : de vrais bâtisseurs. À l'extérieur, il y a un nom souvent entendu ces derniers temps, celui de Steve Jobs. S'il y a quelqu'un qui a changé le monde, de façon universelle, c'est bien lui.

R.V. - Une nouvelle génération est en place, une autre s'en vient. Est-ce que vous en voyez qui sont de calibre à faire le travail et même, à nous étonner ?

P.H.L. - Oui, ils vont continuer à bâtir. Ceux que l'on connaît le mieux sont déjà dans des entreprises d'une certaine importance : on peut parler d'Éric Laflèche qui va certainement continuer à développer Metro, ou Marc Dutil et Pierre Beaudoin. Pour ce qui est des entrepreneurs qui vont partir de zéro, je crois que, pour le moment, cela se passe surtout dans le domaine technologique. Les jeunes d'aujourd'hui sont motivés. Ils ont une vision différente, ils sont peut-être plus à l'aise dans leur milieu que ne l'étaient les anciens bâtisseurs. Cela me donne confiance à l'avenir et au développement du Québec.

R.V. - Un jour, vous figurerez vous aussi dans les livres d'histoire, parmi les grands bâtisseurs, et il y aura quelques paragraphes sur le souvenir que vous aurez laissé. Si vous pouviez l'écrire vous-même, qu'est-ce que vous diriez ?

P.H.L. - En équipe, on a réussi à redresser Metro et à éviter une faillite qui aurait été un désastre pour les emplois et les marchands, pour en faire une grande société avec 11 milliards de dollars de ventes, 5 milliards en capitalisation boursière et 65 000 employés. J'en suis bien fier. Et surtout, j'ai réussi à bâtir des équipes qui vont continuer à développer Metro. En résumé, j'écrirais ceci : Pierre Lessard a réussi à bâtir une belle entreprise québécoise.

CV

Nom : Pierre H. Lessard

Âge : 69 ans

Biographie : Né à Québec, Pierre H. Lessard a fait des études de comptabilité à l'Université Laval avant de se joindre à Denault, un grossiste en alimentation de Sherbrooke qui a donné naissance à Provigo. Après avoir quitté Provigo, qu'il a présidé de 1976 à 1985, il a assumé plusieurs postes à la direction d'entreprises avant de revenir dans l'alimentation à la tête de Metro, de 1990 à 2008.

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