Premier recensement mondial des administratrices


Édition du 17 Janvier 2015

Premier recensement mondial des administratrices


Édition du 17 Janvier 2015

Par Diane Bérard

C'est au Japon qu'on trouve le moins de femmes dans les CA : un pitoyable 3,1 %. Et c'est en Norvège que les conseils s'approchent le plus de la mixité. Le taux de participation féminine y atteint 35,5 %. Au Canada, un administrateur sur cinq (20,8 %) est une administratrice. Ces données sont tirées du recensement «L'enquête Catalyst 2014 : les femmes membres de conseils d'administration». Cette enquête est la première à faire un tour d'horizon mondial de la présence féminine dans les conseils. Catalyst est une société internationale dont la mission consiste à favoriser le développement de milieux de travail plus inclusifs.

Cette enquête, menée en collaboration avec The Data Morphosis Group, se concentre sur les CA des sociétés cotées en Bourse dans trois régions - l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie-Pacifique - et 20 pays.

Les femmes canadiennes sont légèrement plus présentes dans les CA (20,8 %) que leurs consoeurs américaines (19,2 %). Mais le Canada fait moins bien que 8 des 14 pays européens sondés. En France, par exemple, le taux de représentation des femmes dans les CA atteint 29,7 %. Précisons que, depuis le début de janvier 2011, la présence des femmes aux CA des sociétés cotées en Bourse et des entreprises publiques est encadrée par une loi. À partir de cette date, les organisations visées avaient trois ans pour compter au moins 20 % d'administratrices. Et elles ont six ans pour atteindre 40 %. Le non-respect de ces quotas entraînera la nullité des nominations, sauf celles des femmes. Des sanctions financières sont également prévues, avec notamment la possibilité d'une suspension temporaire des jetons de présence, c'est-à-dire la rémunération pour participation aux conseils d'administration. Quant à la Grande-Bretagne, elle a rejeté la voie des quotas - comme de nombreux pays européens - pour adopter plutôt des mesures volontaires. Depuis le 31 décembre 2015, les entreprises canadiennes inscrites au TSX doivent dévoiler dans leur rapport annuel leurs politiques formelles sur la représentation féminine au CA, leurs efforts de recrutement de cadres féminins et d'administratrices ainsi que leurs cibles. Catalyst se montre plutôt optimiste pour l'avenir. «Les entreprises ne se demandent plus «pourquoi» il faut atteindre la diversité au sein de nos organisations, mais plutôt «comment faire», affirme Coleen MacKinnon, directrice générale, Québec et provinces de l'Atlantique.

Pour connaître la situation au Québec, consultez l'article «L'ancien boys club se féminise».

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